Il faut savoir en amont que les auteurs sont différents pour situer la différence, pour le reste les ingrédients qui nous font envie chez Corto Maltese sont au rendez-vous : l'histoire se déroule dans un endroit reculé du globe, fait intervenir des acteurs locaux souvent en lutte contre un impérialisme occidental, lesquels sont complexes et bien travaillés. Pour continuer sur l'histoire, comme d'habitude, Corto est à la recherche d'une illusion de trésor mais finit par aider la veuve et l'orphelin.
Côté dessin, la similitude est forte mais on note tout de même quelques différences : le trait est plus sec alors que celui de Pratt était plus baveux, on ne retrouve pas non plus ses aquarelles avec lesquelles parait-il il échangeait avec les locaux au cours de ses voyages.
On repère également une subtile différence au niveau des dialogues, ceux de cette nouvelle monture sont également très bien écrits et peut-être même un poil trop.
Dans l'ensemble on peut donc saluer le travail des nouveaux auteurs qui ont voulu rester dans la lignée d'Hugo Pratt.