Le troisième tome de Miss Marvel a été une véritable claque ! Un vrai petit bijou à lire ! Non seulement la jeune Kamala Khan est un personnage attachant (dans sa série parce dans All-New All-Different Avengers c’est tout autre chose, merci Mark Waid…) mais G. Willow Wilson a utilisé à merveilles les derniers jours pré-apocalyptique de Ms Marvel avant la destruction de la Terre et les débuts de Secret Wars. J’étais donc très impatient de retrouver notre héroïne sur cette « nouvelle » Terre.


Pour Kamala Khan, c’est un rêve qui se réalise : Miss Marvel est désormais membre des Avengers ! Mais elle se rend bientôt compte qu’elle va devoir faire des choix, car sa vie quotidienne d’adolescente n’est pas tout à fait conciliable avec ses aventures super-héroïques…
G. Willow Wilson (A-Force) scénarise ces épisodes de la nouvelle série Miss Marvel tandis que Takeshi Miyazawa (Les Fugitifs), Nico Leon (Guardians 1000) et Adrian Alphona (le cocréateur de Kamala Khan) assurent la partie graphique.
(Contient les épisodes #1 à 6)


Comme pour, quasiment, toutes les séries post-Secret Wars, nous faisons un bond de huit mois dans le temps. Si beaucoup vont s’attarder sur l’arrivée de l’adolescente dans les Avengers de Mark Waid, je préfère m’attarder, comme depuis le début du titre sur la vie personnelle de Kamala. Et nous gardons les excellentes idées de la fin du tome #3. La mère de Kamala est donc au courant des activités de sa fille et Bruno a avoué ses sentiments à Kamala !


Mais en huit mois les choses ont passablement changé. Déjà, malheureusement, il y a peu, pour le moment, de choses en rapport avec la découverte de sa mère, c’est vraiment dommage. Je trouvais que ce rapport entre mère/fille aurait pu être une bonne chose. Mais il faut dire qu’il se passe beaucoup de choses, tellement de choses, que Kamala semble dépassée sur tous les fronts !


Son rôle de super-héroïne déjà, Kamala n’arrive pas à conjuguer sa vie privée et celle d’héroïne. Elle semble même vouloir mettre de côté la vie de Kamala pour se concentrer sur celle de Miss Marvel, plus importante, croit-elle, à ses yeux. Elle n’hésite pas, dès lors, à prendre des décisions catastrophiques qui plongent Jersey City dans le chaos le plus total. Déjà que son image commence à être écornée à cause d’une campagne de pub sans son accord.


La ville part en sucette par sa faute, mais voilà qu’elle met en péril le mariage de son frère Aamir, ne s’est même pas rendu compte que Bruno est en couple ! Le comble c’est qu’elle arrive à être jalouse alors que c’est elle qui n’a pas voulu donner suite à une éventuelle histoire entre eux deux.


Néanmoins, Kamala a la maturité pour réaliser qu’elle est complètement dépassée. Il n’y a alors qu’une seule personne vers qui elle peut se tourner, et c’est là qu’il est dommage que G. Willow Wilson n’utilise pas, n’approfondisse pas davantage ce qu’elle avait commencé entre Kamala et sa maman. Surtout, qu’au final, l’arrivée de cette confidente fait un peu cheveu qui tombe sur la soupe, et repart aussitôt. (C’est surtout un prétexte pour mettre en avant Civil War 2).


Les intrigues de G. Willow Wilson sont toujours aussi passionnantes et prenantes, mais c’est vraiment la vie de tous les jours de la jeune Kamala qui me procure le plus de plaisir. Quel régal de suivre les choix, les difficultés que traversent Kamala. Je n’aime pas les personnages adolescents, mais si elle en a l’âge, Kamala a une maturité tout autre, c’est ce qui rend ce personnage si attachant, si passionnant.


Graphiquement, on reste dans le classique. Si G. Willow Wilson maîtrise parfaitement son sujet au niveau du scénario, il en va de même pour Takeshi Miyazawa et Adrian Alphona qui nous proposent un univers artistique d’une extrême richesse et de détails. Un régal pour les yeux.


Bref, comme d’habitude, j’ai envie de dire, ce quatrième tome de Miss Marvel est d’une grande richesse, d’une grande qualité, d’un intérêt continu et nous propose les aventures d’une jeune héroïne haut en couleurs que l’on prend plaisir à suivre, quand on ne s’y passionne pas complètement.

Romain_Bouvet
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le 11 nov. 2016

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