C'est moche la vieillesse...
Encore un de ces fameux "Chronicles" que je m'évertue de collectionner... pour la gloire et heu ... oui enfin oubliez ça.
Les premières histoires de Barry Allen, le héros qui a donné naissance au Silver Age des comics (enfin du moins chez DC), oui rien que ça, sont tout de même relativement naze. Non, je n'y vais par le dos de la cuillère, c'est vrai. Le concept existait déjà au Golden Age, avec Jay Garrick, un flash avec un chapeau (d'ailleurs son costume est je trouve, moins ridicule que celui de Barry, mais bon, passons). Et bien... le reste n'apporte pas beaucoup d'éléments, en dehors du costume rouge emblématique. C'est un peu comme les premières histoires des années 20-30, mais en pire, car là on a déjà tout vu.
Bon, Barry Allen deviendra tout de même un héros super important, et prendra toute son ampleur au moment de sa mort (si c'est pas malheureux) pour revenir de nos jours dans une carrière qui va faire trembler tout l'univers DC (Flashpoint, toussa). Mais ce ne fut pas sans peine.
Peu d'éléments sont introduit dans ces premières histoires (qui ont d'ailleurs eu des dates de parutions très espacées... Normal que le bonhomme a eu du mal à se lancer), on a le héros qui est gentil et à qui il arrive un truc incroyable (le coup de l'éclair et des produits chimiques... quand on y réfléchit, c'est toujours pas crédible aujourd'hui mais bon, ça on fait avec), qui va en profiter pour devenir un super héros (être rapide à ses avantages) et qui ne va pas cesser de décevoir sa petite amie (qui pour faire dans l'originalité est journaliste, il s'agit donc d'Iris West) parce qu'il arrive toujours en retard. J'avoue, ce parallèle est amusant. Le souci, c'est qu'il est tellement utilisé et usé qu'il en devient vite lourd et rébarbatif. Tout comme le déroulement des histoires, qui sont juste chiantes. Pour votre culture personnelle, on verra naitre ici Capitaine Cold (qui n'est rien qu'un gros naze avec un flingue qui gèle), le Miroir Master (qui peut faire rétrécir les gens avec des miroirs... ouais, exactement messieurs dames !) et Gorilla Grod (qui a le mérite d'avoir l'histoire la plus intéressante du lot, mais ce n'était pas difficile). Et c'est à peu près tout dans les faits notables.
Et je ne vous ai pas parlé des dessins... C'est à peine mieux que ... non en fait c'est aussi naze que les BD d'avant guerre, et ça s'améliore difficilement au fil du bouquin.
A l'époque, l'ennui, c'est qu'on ne s'embarrassait pas avec des détails narratifs. Le Flash "enquête" sur des cas désespérés, et n'a la plupart du temps pas à affronter ces ennemis... juste à les souffler un peu d'un tour de bras, arriver plus vite qu'eux à un point B, ou ce genre de truc, et basta. Rien de surprenant. De plus, la BD souffre du même problème que toutes les histoires de l'époque : la surenchère de bulle explicative, aussi bien au niveau des pensées des personnages que des descriptions des auteurs, qui visiblement, ne devait vraiment pas comprendre leur propres dessins au point de devoir les expliquer un par un : "ici, le Flash court" et ce genre de truc, vous voyez ? Pour le coup, je trouve que le Flash souffre particulièrement de ce phénomène, les histoires peuvent tout simplement être survolé sans pour autant qu'on perde quoique ce soit d'important... C'est ballot.
En fait, si vous voulez découvrir les débuts de Barry Allen, vous pouvez passer ce tome. Le suivant est bien meilleur.
