L'héritage avait déjà trouvé preneur

One-shot se plaçant entre deux arcs lié à la disparition de Superman, ce Legacy rappelle le principe du film à sketches avec une poignée d'histoire prenant sa base sur un thème similaire, ici la mort du kryptonien, et posant la question de la relève pour combattre le crime. Cinq courtes histoires mettant en scène un super-héros. Aucun nouveau venu, mais pas les plus cotés des justiciers non plus.


Premier sous les projecteurs, Auron, un nouveau clone de The Guardian auquel des pouvoirs ont été greffé. Cette création du projet Cadmus prendre vite le dessus sur l'asservissement de ses créateurs pour se barrer dans l'espace. Rien de bien folichon malgré les capacités prometteuses du personnage. On retiendra surtout l'habituel loose des gusses de Cadmus qui passe à deux doigts de mettre la main sur le code génétique de Superman.


Dans le registre des anciens qui reprennent du service, Gangbuster propose un peu plus de punch via quelques bastonnades bien menées. On appréciera le coté pas très propre de ce vigilante dont les méthodes franchiront probablement les barrières que les hommes de loi ne peuvent outrepasser. La question de savoir quand s'arrête la justice et commence la vengeance est d'ailleurs posé dans la discussion finale. Pas mal.
Autre retour, Sinbad. Pas le marin, mais un jeune homme aux pouvoirs à faire passer les fakirs pour des diseuses de bonne aventure. Si son intervention ratée contre un groupe armé prêtera à sourire, on savourera un énième plan bien ficelé de Luthor dont le coté psychopathe ne manque jamais une occasion de ressurgir malgré ses efforts pour casser l'image de l'aïeul. Car on parle du Junior, mais en fait c'est le même. La magie des comics. Lex remonte en tout cas un peu l'intérêt d'une histoire qui n'a pas grand chose à raconter.


Un peu de présence féminine avec la transcription des origines de Thorn. Le changement de la victime du cambriolage en guerrière aux faux-airs de Poison Ivy est balancé sans trop chercher à justifier la crédibilité du truc. On passe d'une femme lambda dont le jogging doit être sa seule activité physique à une athlète surentrainée en un claquement de doigt. C'est vrai que ça doit tenir sur une dizaine de pages, mais quand même, faut pas déconner. Du coup, on se contente de voir la dame défoncer des receleurs armés jusqu'aux dents et on finit la lecture comme on l'a commencé : indifférent.


L'ensemble se termine avec les pérégrinations spatiotemporelles de Waverider et sa chevelure de feu. Du coup, retour dans le passé proche, un peu avant le décès de l'homme d'acier, et la tentation de changer le cours des choses qui se fait omniprésente, avec l'habituel gros débat de la modification du passé et de son impact sur le futur. C'est un peu tout ça pour ça car rien ne sera changé bien évidemment, mais ça reste l'occasion de conclure ce one-shot par l'image symbolique de Loïs pleurant son Clark ayant passé l'arme à gauche.


Et force est de constater que la relève la plus crédible reste la Supergirl métamorphe, déjà présentée comme tel dans l'arc Funeral for a Friend. Du coup, ce The Legacy of Superman n'apporte pas grand chose à l'affaire hormis donner un peu de temps de présence à quelques seconds couteaux qui disparaitront aussi vite des projecteurs qu'ils n'y sont apparu.

auty
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le 12 janv. 2016

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