C'est pas vous qui allez en enfer, marines, c'est l'enfer qui vient à eux

En lisant le premier tome de la Troisième Guerre des mondes, portant sur le combat des aliens, des predators et des humains, je ne pensais pas pouvoir tomber sur pire comic dans la suite même de l'oeuvre. Et j'avais tord. Ce second tome est un véritable gâchis visuel, une bouillie scénaristique sans nom ni honneur. Car non seulement c'est moche, mais c'est encore plus con que Dory.

Alors je veux bien que l'on aime les comics d'action décérébrés - moi-même, j'aime quand ça pétarade de partout - mais quand même, y'a des limites à la connerie, les gars. Non parce que si l'on veut faire quelque chose de complètement stupide, autant le faire avec talent et crédibilité; parce que là, les gars, vos conflits ne valent strictement rien. C'est pas bien intéressant, et encore moins cohérent.

Déjà, y'a clairement un problème au niveau des graphismes du machin; moche à souhait, l'esthétique complètement casse gueule du truc est "animée" par des dessins bidons, pas même dignes de croquis, et profondément mal crayonnés. Les personnages changent constamment de visage, de traits de visage, même. Allez vous y retrouver, vous.

Sans compter le look désastreux et peu reluisant des predators, ainsi que la gueule pas fameuse des xénomorphes; en bref, ils manquent tous de charisme, et bien pire que cela ( comme s'il pouvait y avoir une chose encore pire ), ils manquent cruellement de ressemblance avec les monstres des films originaux, comme de leurs suites.

En toute honnêteté, je ne saurai dire quel graphisme est le pire; celui des humains qui ne ressemblent à rien, des predators sans charisme ou des aliens bien peu menaçants? Mouarf, c'est dur de choisir dans ce brouhaha de mécaniques scénaristiques usées jusqu'à la moelle épinière. Non parce qu'entre les scènes d'action illisibles parce que mal mises en image, et les dialogues complètement débiles, y'a clairement pas grand chose à se mettre sous la dent.

Sans compter le fait que les personnages sont mal exploités, que l'écriture est navrante au point de te placer des punchlines de ce style : "C'est pas vous qui allez en enfer, marines, c'est l'enfer qui vient à eux". Quelqu'un pourrait-il, s'il vous plait, m'expliquer le sens de cette phrase? Non parce que j'ai beau la relire dans tous les sens, je ne la comprends toujours pas. M'enfin, peut-être que les scénaristes/dialoguistes de cette daubasse sont à tel point supérieurement intelligents qu'ils rentrent dans des délires qu'ils sont les seuls à comprendre.

A noter, avant de terminer, un scénario inepte autant qu'inintéressant, et une action moue du genoux; le truc manque cruellement de rythme, et cela se fait ressentir à toutes les pages, tant l'envie d'abandonner la lecture deviendra rapidement irrésistible. C'est avec grand peine que j'ai lu les 70 pages de ce machin, et c'est avec grande joie que je le laisse loin, loin, mais vraiment loin derrière moi. A ne lire sous aucun prétexte.