Black Canary (Dinah Lance) et Starling (Evelyn Crawford) se retrouvent à devoir protéger un journaliste qui les espionnait. Niveau rancune, ça va, elles sont correctes. Mais c’est surtout pour essayer de comprendre les motivations du type et de savoir pour qui il bosse. Toutes les deux en prise avec la justice pour différentes raisons, elles n’ont pas besoin d’être plus dérangées (Dinah aurait tué son mari, coup classique de la veuve en détresse et Starling, allez savoir ce qu’elle a bien pu faire, destruction de bien public ?). Après enquête, le « marionnettiste » qui s’agite derrière le journaliste s’avère être assez particulier. Et on peut dire que tout a commencé à partir vraiment en vrille quand le pauvre bougre a explosé (littéralement, dans un BOUM efficace) après avoir reçu un coup de téléphone… Pour contrecarrer cette menace, Black Canary décide de former son propre groupe de justicières (c’est un truc à la mode il parait) incluant elle-même, Starling, Katana, Poison Ivy, et enfin Batgirl. Groupe hétéroclite s’il en est.



Les formations de groupe de super-héros sont monnaie courante dans ce relaunch, pour peu qu’on a parfois une impression de déjà vu. Cependant, Duane Swierczynski se débrouille pour nous accrocher sur les personnages en mettant une dose d’humour toute relative mais bien équilibrée et des héroïnes franchement charismatiques. Ma préférée étant, disons le clairement : Ev’, aka Starling. Elle envoi sévère et ne peut s’empêcher d’exploser les murs quand elle entre dans l’action, avec de préférence un véhicule de son choix ! L’auteur s’en amuse d’ailleurs tout seul en faisant blaguer Canary sur le sujet.

Vient ensuite l’intégration de Katana, super taciturne, qui parle souvent seule et en japonais à son épée… Rien de plus normal quoi. Elle prétend que cette dernière est habitée par l’esprit de son mari défunt, tué par les triades japonaises (bon, sa série dont le numéro #1 vient de sortir tend à prouver que c’est vrai, donc ne vous moquez pas je vous prie). Elle est juste barrée et en total décalage par rapport à sa version pré-New 52, mais personnellement, j’adore ! Surtout qu’elle n’hésite pas à tailler dans le vif, au sens propre.



Puis nous avons une Poison Ivy super « gentille » qui torture les gens par le pouvoir des fleurs. Rien de vraiment neuf sur le sujet, elle est assez proche de son incarnation dans Gotham City Sirens (série pré-New 52), en peut-être un peu plus « darky ». L’auteur laisse traîner des choses qui nous font douter sur sa réelle raison d’avoir rejoint les Birds of Prey. Canary l’aurait recruté pour ses connaissances et son immunité aux poisons de toutes sortes, ce qui en fait un atout particulier dans l’équipe (oui bon… admettons). Au delà de cette raison un peu bancale, ça fonctionne quand même.

Pour finir nous avons Batgirl, amie de Dinah à la base (même si on ignore encore pourquoi dans cet univers, cela ressemble vaguement à un héritage maladroit de l’ancienne continuité pour le moment), qui refuse au départ de réellement rejoindre l’équipe.



L’histoire se laisse suivre et possède un ou deux twists plutôt sympathiques, qu’on ne voit pas forcément venir. Cette affaire tourne vite au complot autour des Birds of Prey. Le petit problème serait au niveau de la menace elle même, qui manque peut-être de « grand spectacle », même si au fil de la lecture, elle devient de plus en plus intéressante. Mais sur sept numéros, ça fait peut-être un poil long. Cependant, le tout reste suffisamment bien rythmé pour nous tenir en haleine. Un des « soucis » de ces New 52, c’est que les histoires traînent souvent en longueur pour mieux s’adapter au format TPB, mais je l’ai déjà dit ailleurs je crois.

Malgré tout, l’ambiance qui se dégage de ce titre m’a totalement charmé. Surtout à travers ses héroïnes. Dans le même genre, je comparerais volontiers ce titre avec Suicide Squad, qui lui est dans un trip un peu plus trash cependant, même si les « oiselles » comme Ivy ou Katana ne sont pas tendre, loin de là… Surtout quand on regarde comment cette histoire se termine ! Léger doute d’ailleurs sur la fin qui laisse une grosse question en suspens, n’ayant pas encore lu la suite en mensuel, je ne sais pas si ça aboutira sur une autre intrigue ou non. Dans tout les cas, cette série fait largement partie des titres que j’aime !



Pour les dessins, rien de transcendant, Jesus Saiz se contente du strict minimum. Cela reste suffisant. Et ce n’est pas moche du tout. Mais bon, on a vu mieux ailleurs ! Je crois que le problème vient des couleurs que je trouve un peu ternes, mais bon, je chipote, je chipote…

Une bonne surprise. Je n’étais pas spécialement accroché à l’ancienne version, même si Oracle était un sacré personnage, et qu’elle a perdu un peu de sa superbe dans ce relaunch en tant que Batgirl. Mais ici, ce n’est pas vraiment un problème, c’est Black Canary qui mène la danse et ça donne un ton plus hardcore à la série, ce qui est appréciable, surtout à la vue de l’équipe. Je ne sais cependant pas si les fans de la première heure apprécieront ce revirement. En ce qui me concerne, j’approuve ! On regrettera peut-être que cela fasse une série à « groupe de méta-humains » de plus… Mais c’est loin d’être la moins intéressante, croyez-moi sur parole…
Freytaw
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le 11 oct. 2012

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