Chacun raconte avec le langage avec lequel il se sent le mieux. Celui d'Emmanuel Lepage, c'est le dessin. Parti avec un groupe de travail pour restituer l'ambiance régnante aux abords de la zone, l'aquarelle vient traduire son ressenti à propos du plus grand désastre nucléaire du vingtième siècle. Infrastructures à l'abandon en proie à une nature rampante, où le temps semble s'être figé à un instant t, la menace invisible crépite tout autour de nous. Le récit d'Emmanuel, en plus de nous documenter sur une catastrophe ultra connue, démystifie et tend à lever les a priori de son auteur tout comme les nôtres.