Rupture consommée : adieu la rousse bonjour la blonde et au revoir le chauve

Morrison a terminé son run. Les conséquences sont cataclysmiques pour la saga et même encore aujourd'hui on en ressent des conséquences directes (cf les récents Phoenix Resurrection: The Return Of Jean Grey, ou encore la série Jean Grey de 2017 qui reprennent directement des intrigues et images de ce run). Mais l'après coup était un immense chantier à gérer, car outre l'évolution radicale de certains personnages, la mort d'autres, ce qui était le plus délicat à gérer est l'attaque terroriste d'ampleur commise par Magneto. Il a fait des camps en plein New York, il a exterminé la population, et il a tenté d'étendre sa tyrannie au-delà de la ville. Et Morrison est parti sans gérer l'aftermath de tout ce bazar.


Ce lourd fardeau revient sur les épaules de Chuck Austen. Et en 4 épisodes (les deux autres du tpb sont situés avant l'arc Planet X), il ne s'en tire pas trop mal au vue de ses performances médiocres passées.
Forcément, ce tome est une énorme transition. En cela il est une oeuvre pivot qui réoriente, qui initie toutes les séries à suivre (Excalibur, la reprise des deux ongoins x-men d'une part par Claremont et par Austen lui-même qui passe sur New X-Men; Astonishing X-Men par Whedon également). En cela, il est aussi un interlude inutile car les vrais aventures commencent dans les numéros 1 de ces séries. On peut ainsi tout à fait passer de la page finale de Here Comes Tomorrow à la première page d'Astonishing X-Men, considérer que Cyclope a fait son choix au moment du baiser. Où on peut passer par ce tome et lire deux épisodes où il tergiverse, se demande si rouvrir l'école est vraiment une bonne idée, assiste à une émeute contre les étudiants... La seconde option est plus crédible, la première plus romanesque. Ce qui est certain, c'est que le dessin laid de Larroca encourage à fuir ces épisodes.


Je pense que finalement ce qui reste le plus intéressant dans ce tome, c'est les éléments de son run qu'Austen décide de régler. En particulier, Polaris a une discussion à bâtons rompus avec Xavier sur leurs visions du drame de Genosha, Polaris assume également sa filiation envers Magneto auprès des jumeaux Maximoff. Et les épisodes sur le procès du Fléau valent aussi le coup. On sent plus d'âme dans l'écriture, même si ça reste un peu trop simpliste comme toujours avec ce scénariste (Wolverine qui dans un sens surjoue pendant les scènes à Genosha, sortant ses griffres en pleine foule d'une façon assez choquante).


Un tome plutôt agréable à la lecture, par son découpage dynamique en diptyque, et ça permet de prolonger un peu le run de Morrison, de l'étirer sur sa fin, même si évidemment il n'a pas le même goût.

WeaponX
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le 9 févr. 2018

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