Draco est la saga la plus ambitieuse de Chuck Austen sur le titre depuis sa reprise. Il met un point final à la mise en avant de Diablo, lancée par Joe Casey, explique les changements de comportement de Polaris et modifie la relation entre Caïn et Sammy.
Au final, c’est un échec pour le scénariste. Certes, il arrive à ses fins, mais la manière n’y est pas. Sept numéros c’est trop long pour ce qu’il y a à raconter, surtout que le scénariste ne développe ni les personnages, ni les situations et fait de nombreuses incohérences [1]. L’intérêt principal était de découvrir le vrai père de Diablo, de voir sa réaction. Hors, on sait maintenant qui est-ce, mais par contre, les sentiments de Kurt, rien, pas de réaction montrée, comme s’il s’en moquait totalement, sans compter qu’au final, ce plot semble devenir secondaire, tant Angel prend de la place. Je ne parlerais pas ici de l’idée absurde de faire des anges et démons de la bible des mutants. C’est ridicule.
Un autre problème est le traitement de la relation Caïn/Sammy. Les deux amis se retrouvent et quelque chose va changer leur relation. Mais fallait-il en passer par un combat inutilement long pour en arriver là ? Si rien n’est à sauver du scénario, je ne vous parle pas du dessin.

Après une introduction réalisée avec brio par Sean Phillips qui en cache la faiblesse et la longueur, c’est Philip Tan qui prend la suite des opérations. Dans son précédent arc, j’avais bien aimé, mais j’attendais un mieux et là en fait, c’est pire. Le dessinateur a gommé toutes ses qualités pour exacerber tous ses défauts. Les visages sont encore plus ronds et ne se ressemblent pas d’une case sur l’autre. La narration est fouillis, tout comme les planches, rendant difficile la compréhension des scènes d’action. En plus, l’artiste ne finit pas l’arc laissant sa place à Takeshi Miyazawa dont le trait fin et les couleurs flashy jurent totalement avec l’encrage gras et l’ambiance sombre qu’il y avait avant.

Un arc important complètement raté à tous les niveaux.
Kab
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le 22 mars 2014

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Kab

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