Une sœur
7.1
Une sœur

Roman graphique de Bastien Vivès (2017)

Tout ce que vous avez toujours su sur le sexe à l'adolescence sans oser le dessiner.

Parmi les auteurs proposant un travail de qualité assurée dans les romans graphiques français, il y a, m'a-t-on dit, Bastien Vivès. C'est ma première lecture de cet auteur dessinateur et je reconnais que le dessin est assez séduisant, fin, et super expressif. Le choix de rester sur les notes noir et blanc + gris clair, c'est à la fois permettre une prise de recule par rapport à l'histoire et peut-être lui céder une place de souvenir. Souvent, le rôle du sépia ou du noir et blanc...en bref, une réalité un peu vaporeuse qui nous échappe. Plans supers soignés, beau à regarder, cohérent, des personnages attachants...
Ce qui me gène un peu plus dans le roman graphique de ce genre (c'est complètement subjectif) c'est que souvent le scénario est super contemplatif, et que l'ultra-contemplatif je préfère laisser ça au cinéma...moi, j'aime les lectures aux sujets dynamiques, aux mouvements. Là, il y a beaucoup de lenteur à revendre.


Pour le thème, c'est l'histoire de deux frères dont les vacances bretonnes sont chamboulée par l'arrivée de Hélène, adolescente un peu plus âgée que le plus grand des deux frères. Personnage rebel et tourmenté, elle va l'initié aux excès de l'adolescence, le rendre plus populaire. Lui, de son côté va découvrir ses premiers émois amoureux et sexuels. Un thème qui avait déjà été abordé, avec un peu moins d'habilité selon moi dans le roman graphique Regarde les filles de Bertin. De la gène, de la pudeur, de l'envie...toutes ces choses par lesquelles on est passé (ne dites pas non en regardant vos tongs. Vous n'êtes pas crédibles. Allons, allons.) d'autant plus lorsque ça arrive l'été, pendant la période des vacances.


Une lecture de qualité dans ce registre, et un thème pas évident abordé et dessiné avec pas mal de subtilité.

Mawelle
7
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Overdose de bulles en 2017 et Parlez-moi d'amour (avec des bulles)

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le 2 mai 2017

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Mawelle

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