le 16 oct. 2025
Bien mais frustrée par la fin
J’ai beaucoup apprécié lire cette BD, mais je n’ai pas compris ni aimé la fin, que ce soit le dernier chapitre ou l’épilogue
Ma critique complète (attention spoilers importants) : https://sospoilogie.wordpress.com/2025/10/28/vent-mauvais-de-cati-baur-2020/
La leçon que je retiendrais de cette BD est qu’il ne faut pas juger trop vite les artistes. Si j’avais découvert Cati Baur avec Vent Mauvais je ne suis pas sûr que j’aurais découvert le très bon Pisse-mémé et le génial Marcie. Car c’est un euphémisme de dire que Vent Mauvais est plusieurs crans en dessous de ses deux BD ultérieures. Le dessin me parait moins beau, le scénario pénible et les personnages caricaturaux.
Béranger est un scénariste parisien, qui a écrit une comédie à succès il y a plus de dix ans et qui peine à retrouver l’inspiration. Il est séparé et a une copine et deux filles lorsqu’il décide de quitter Paris pour s’installer en province. Il a été attiré par une maison avec une éolienne dans le jardin et pense retrouver l’inspiration là-bas. La BD narre son installation, sa rencontre avec les gens du coin, ceux qui sont pour les éoliennes et ceux qui sont “vent debout” contre. Cela permet à l’autrice de croquer quelques personnages en même temps qu’elle se moque gentiment de ces néoruraux.
Je trouve le dessin de Cati Baur plus grossier que dans ses deux BDs ultérieures. Il y avait déjà ce style naïf avec des couleurs pastels, mais ici je trouve le trait un peu grossier, proche de Tom-Tom et Nana. Le personnage principal, Béranger, est dessiné de manière peu subtile, la nouvelle voisine (Marjo, un beau personnage pourtant) change de tête à chaque case – dans certaines cases, elle est dessinée de manière catastrophique). Il y a des cases assez moches, il faut bien le dire. Dans Marcie Catie Baur excelle dans la représentation du corps féminin, mais ici je trouve que ça ressemble pas mal à un brouillon. De même pour les caractères et les personnages, c’est assez binaire. A l’image des deux filles de Béranger, l’une est fascinée par son physique et son bronzage, passe pour une fille complètement débile alors que l’autre est en surpoids, à des cheveux roses mais est sensible et douce. De même, la voisine aime les livres et est sensible alors que la maitresse est toute fine et aime simplement son corps et Paris. Les grosses sont douces et intraverties, les fines sont obnubilées par leur corps et extraverties. C’est vraiment lourd. On dirait que l’autrice a eu besoin de se confronter à ce demi-échec artistique pour comprendre que son style était davantage de croquer des femmes libres que des hommes fascinés par les femmes fines. C’est assez étonnant de se dire que même Cati Baur a fait comme première BD une BD avec un personnage masculin. Il n’y a qu’a voir la couverture, on se dit que Cati Baur a compris que ses oeuvres seraient meilleures avec seulement les deux personnages au premier plan.
En ce qui concerne l’histoire, c’est celle d’une girouette. Au départ, Béranger est fasciné par les éoliennes de la discorde : ses voisins les aiment parce que c’est une source de revenu pour eux, mais l’ensemble du village est contre (on pense à As Bestas). C’est l’histoire d’une longue descente aux enfers de ce créateur qui n’arrive plus à créer, qui écrit son scénario avec des lettres de scrabble et qui n’arrive pas à se rendre compte de l’amour que sa fille et son amoureuse lui donnent. Béranger traîne de plus en plus au village, boit des verres avec les opposants, qui semblent assez bas du front. Puis, progressivement il devient fou et épouse leur cause jusqu’à mettre le feu à sa propre maison. Je n’ai pas bien compris ce changement total de psychologie, il semblerait que Catie Baur s’amuse avec son histoire, mais hélas elle s’amuse un peu toute seule, sans moi en tous cas. Heureusement, à l’inverse de son personnage principal, Cati Baur réussira largement mieux ses œuvres ultérieures que sa première BD !
Créée
le 28 oct. 2025
Critique lue 4 fois
le 16 oct. 2025
J’ai beaucoup apprécié lire cette BD, mais je n’ai pas compris ni aimé la fin, que ce soit le dernier chapitre ou l’épilogue
le 28 oct. 2025
Ma critique complète (attention spoilers importants) : https://sospoilogie.wordpress.com/2025/10/28/vent-mauvais-de-cati-baur-2020/La leçon que je retiendrais de cette BD est qu’il ne faut pas juger...
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