"Comme si je venais de sauter Marilyn Monroe sans capote" !
Décidément Mark Millard n'aime pas les super héros... démystifiant l'héroisme à mesure de sa carrière on le croirait reproduire constamment des alternatives à Watchmen d'Alan Moore ... Et on aime ça ! Les supers' en prennent plein la face et on jubile devant les multiples clins d'oeil au grandes firmes.
Se laissant dans un premier temps mâcher tel une critique sarcastique de la société, Millard se lâche et nous tire dans un trip jouissif à grands coups de pied dans les c*** ! Prenant pour partie prit "le plaisir coupable avant tout", l'américain moyen et dégonflé apprend que notre monde est régit par les super-vilains qui ont pulvérisé tout les super-héros de notre dimension en 1986... et qu'à présent il a la possibilité de devenir multimilliardaire s'il accepte de tout faire péter avec eux, comme le voulais sont père disparue depuis longtemps et enterré désormais. Bref l'initiation à la barbarie. Un véritable "GTA like" version comics qui s'offre tout.
Mais le tout reste frustrant. L'univers développé est trop vaste pour le peu qu'il est exploité. Ceci mit sur le compte des délires en chaîne on apprécie particulièrement les quelques perles de subtilités des personnages à commencé par Gros-Con un clone trisomique du tout premier super héros, ou encore Tas-de-merde l'alter égo du Clayface de Batman constitué des excréments des 666 êtres humains les plus maléfiques... mais je ne vous en dit pas plus; on rêverait de recaser de nombreuses répliques crues qui ne manquent pas d'imagination et de bonne répartie.
En bref Millar se fait plaisir, tentant de nous sodomiser à travers sa plume durant tout l'ouvrage, tandis que J.G Jones retranscrit toute l'esthétique du gore dans une atmosphère bien stylisée. Un bon moment bien gras.