Quelle claque !

On m'avait vendu Watchmen comme LE comics qui avait fait date, et force est de constater que oui, c'est le cas.

L'impact de cette série repose principalement sur les choix scénaristiques d'Alan Moore. En situant son récit en 1985, date à laquelle le comics est sorti aux USA, il choisit de l'ancrer dans la réalité, alors même que le monde qu'il décrit est légèrement différent du nôtre.

Dans Watchmen, les super héros ne sont pas des personnages de fiction, mais bien des personnes publiques qui ont eu leur heure de gloire et pignon sur rue. Toute l'intelligence de Watchmen, c'est précisément ce questionnement autour de la question du "et si ?".

Et si les super-héros avaient vraiment existé ? Et si dans le contexte de la guerre froide les USA obtenaient un vrai avantage sur l'URSS grâce à ces super-héros ?

Comment réagirait la population ? Comment réagiraient les Russes ? Qu'adviendraient-ils de ces super-héros en costume une fois leur tâche accomplie ?

Et en partant de ces interrogations de départ, c'est tout à la fois une réflexion sur l'impact des super-héros sur la société américaine mais aussi sur l'industrie du comics qui va se jouer sous nos yeux. La trame narrative est faite de flash-back montrant les fameux "Watchmen" en action, et de retour à l'époque contemporaine, en 1985, nous montrant des super-héros au rencard, ringardisés, en plein doute et impuissants face aux événements secouant le monde.

Je n'en dirais pas puis sur l'intrigue, touffue, mais elle vaut largement le détour. Tout est pensé dans les moindres détails et on a vraiment la sensation tout au long de la lecture d'avoir entre les mains un morceau d'anthologie.

Une œuvre remarquable. Un must absolu.