Une fin à l'image de ce qu'à été la meilleure série mutante : juste géniale!

Difficile de me lancer dans ce tome. Difficile parce qu’en l’ouvrant je devais me résigner à admettre que c’était la fin, le dernier volume, la dernière histoire, ma dernière aventure en compagnie de Madrox, de Layla et de toute cette équipe d’X-Factor, complètement barge mais tellement attachante. Huit ans de bons et loyaux services pour cette super bande menée à la plume par Peter David ! Tout ce temps, l’auteur aura su sans cesse nous fasciner, nous éblouir et nous prendre par les sentiments pour nous offrir une des meilleures, pour ne pas dire la meilleure série sur les mutants de cette dernière décennie. Qu’il a donc été difficile de commencer cette lecture !

Retrouvez l'équipe d'X-Factor dans ce volumineux album qui marque la fin de la série. Alors que Madrox et Layla partent en lune de miel, un sombre individu décide de faire venir l'enfer sur Terre ! Strong Guy, M, Rictor et leurs alliés sauront-ils mener à bien leur ultime combat ? Réponse dans ces seize derniers épisodes !
Auteurs : Peter David, Leonard Kirk, Paul Davidson, Neil Edwards, Carmen Carnero (Contient les épisodes US X-Factor (1986) 247-262)

Les seize derniers épisodes de la série (les épisodes #247 à 262) sont compilés dans un Marvel Monster. Oui ce n’est pas le format le plus fantastique, ni le plus beau, mais il a le mérite de nous offrir beaucoup d’épisodes d’un coup, et ça ce n’est pas négligeable. Et puis saluons malgré tout, l’effort de Panini de faire en sorte de nous offrir la totalité de cette série. Car bien que géniale à mes yeux, elle n’est pas la série la plus vendeuse.
Ces seize épisodes forment deux grandes sagas, plus deux petites histoires annexes, qui permettent à Peter David de clôturer à merveille toutes les intrigues qu’il a pu commencer. Et il va surtout offrir un nouveau statu quo à tous ses personnages. Ils vont tous changer radicalement à la fin de ce run.

On commence avec le voyage de noce de Jamie et Layla ! Je ne suis pas spécialement friand des histoires d’amour dans les comics, à part quand le comics en question est dédié à cette relation, mais je suis plutôt fan de ce couple. Enfin je suis surtout fan de Layla qui symbolise à merveille la femme forte et fragile à la fois. Indépendante mais dépendante. Sûre d’elle mais en même temps incertaine.
Et comme on peut s’en douter, ce voyage de noce sera à l’image des aventures que ce couple à déjà vécues et ils vont se retrouver face au général Robert Lee, revenu d’entre les morts !...

La seconde histoire se concentre sur le sort de Pip qui s’était pris une balle en pleine tête lors de la précédente parution. On apprend que le cerveau de cette petite bête, se trouve prés de son cœur (belle tirade de Pip à ce sujet cela dit en passant). On apprend également qu’au moment du coup de feu il a essayé de se téléporter, mais cela n’a fonctionné que pour son esprit ! Le temps que son corps se régénère il a du trouver refuge dans un autre corps. Et ce nouveau refuge s’avère être Monet ! Je vous laisse imaginer la pagaille que cela va mettre et la rage dans laquelle la belle Monet va se retrouver…

Commence alors « l’Enfer sur Terre ». Saga en sept épisodes, avec comme personnage central : Tier, le fils de Rahne Sinclair. Et le pauvre enfant n’est plus seulement poursuivi par Darwin, mais aussi par Jézébel et son nouveau héraut Strong Guy, parti d’X-Factor depuis qu’il ne ressent plus rien, mais aussi et surtout par tous les seigneurs de l’enfer, Méphisto en tête, accompagné de Satanna, He’ll et d’autres ! Tier a le malheur d’être le sept milliardième être vivant sur Terre. Fait absolument pas anodin. En effet, si un seigneur de l’Enfer arrive à le tuer il deviendra le chef de tous les autres ! Pire, il est également le seul être humain capable de les tuer !
Malgré le danger de voir une guerre qui dévastera le monde, les membres d’X-Factor décident de protéger Tier, et une guerre éclate donc entre les seigneurs de l’enfer, non pas dans les limbes, mais sur Terre.
Cette aventure va être le théâtre d’événements tragiques, Monet qui se fait tuer par Guy, avant de revenir d’entre les morts, la naissance d’un nouveau maître des Enfers ou encore la transformation de Jamie en démon, n’hésitant pas à frapper ses anciens compagnons, même Layla !
Si on se doute que la Terre est sauvée, cette saga ne finit pas bien, et nos personnages vont souffrir, être torturés avant d’être éparpillés à travers la planète, le temps et même les dimensions !

Et les répercussions de tout cela se découvrent dans la saga suivante « La Fin de Facteur-X » avec les six derniers épisodes. Chacun d’entre eux s’arrêtant sur un membre ou deux de l’équipe. Lorna sombrant dans l’alcool et s’offrant un terrible tête-à-tête avec Pietro, Rictor se retrouvant sur le monde régit par Mojo découvrant une incroyable vérité sur Shattestar et Longshot, Monet comprenant enfin ce que Guy a traversé et Darwin acceptant enfin son sort, Rahne se tournant vers l’église et enfin la magnifique Layla découvrant qu’elle est enceinte ! Avec son Jamie démoniaque enfermé dans la grange !
Mais n’oublions pas qu’un autre personnage a longtemps fait parti d’X-Factor avant d’embrasser un destin plus divin…

Lorsqu’on referme cet imposant volume, on se doit de constater qu’X-Factor est bel et bien fini. Du moins cette version. Et ces seize épisodes sont dans la même veine que toute la série ! L’humour toujours aussi présent et faisant mouche au milieu des aventures tragiques que traverse l’équipe de Jamie. On peut dire qu’ils auront eu leur dose de malheurs et de coups durs au cours de ces huit années. Mais chaque épreuve aura permis de toujours s’attacher davantage à ces personnages si différents de ce que l’on peut voir habituellement dans les autres séries mutantes, si variés dans leurs identités, si riches dans leur façon de réagir face au malheur.

Au dessin, on retrouve l’habituel Leonard Kirk, accompagné de Paul Davidson et Neil Edwards. Et c’est toujours un style qui colle parfaitement à la série. Des personnages détaillés, des scènes d’action vivantes, l’humour bien retranscrit.

Bref, on ne pouvait rêver meilleure fin de la part de Peter David ! Afin de nous dire au revoir, tous nos personnages traversent des moments difficiles et leur vie ne sera plus jamais la même. Il fallait bien cela pour une telle équipe, qui aura su nous faire vibrer pendant plus de huit ans !
Snif… c’est fini…
Romain_Bouvet
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 22 juil. 2014

Critique lue 230 fois

1 j'aime

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 230 fois

1

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5