Y a-t-il de l'inspiration dans ce tome ?
Pas tellement, non. En réutilisant de veilles inventions dès les premières pages de ce Léonard tome 7, Turk et De Groot avouent sous cape qu’ils rament un peu à trouver de nouveaux gags pour notre génie et son andouille de disciple.
Mais ils essayent quand même, ils empruntent de nouvelles voies, et cela fait plaisir de voir qu’ils se creusent le cabochon pour réinventer Léonard : de plus en plus d’inventions anciennes mais détournées, de moins en moins d’inventions originales. La structure des gags change aussi : on a quelques scènes de vie entre Léonard et son disciple, dans lesquelles les inventions n’ont aucune place.
Malgré ces efforts louables, la mayonnaise prend moins bien que dans les tomes précédents : après un sixième album sous forme d’une seule histoire longue (Génie en balade), on aurait attendu un retour plus fracassant aux gags courts et percutants. C’est un peu dommage...
Côté dessins aussi, même si on reste dans la lignée des Léonard et de ses explosions exubérantes, cela manque un peu d’âme : les décors et les arrière-plans sont moins fouillés, Bernadette et Raoul sont un peu moins présents, le crâne n’est pas là ... Service minimum pour Turk.
Un Léonard qui tourne à vide.