Redoublement

Après une année de belles publications, Gotham Academy se case désespérément la figure pour ce troisième tome contenant les numéros US #13-18 et Annual #1. Ce tome n'est pas juste mauvais, il est une trahison totale de l'esprit de Gotham Academy perdant tout récit. Nous ne continuons pas l'histoire à proprement parler et ce tome, loin de servir de suite au précédent est davantage une sorte de succession de tie-in à ce qui aurait dû être le récit principal qu'on ne voit jamais.
Et ce récit n'existe pas tout simplement. Il suffit d'ouvrir le tome pour le comprendre : 16 scénaristes différents pour pas moins de 7 numéros … Ca ne pouvait pas marcher. Le gros du tome n'est qu'une succession de courts récits qui raconte de vagues anecdotes mal écrites sur l'année vécue par les héros.

Vous l'aurez compris, on ne suit pas de réelle histoire. Olive n'est plus le personnage principal mais Maps occupe le gros de la scène. On retiendra le récit d'ouverture qui manque l'occasion d'être un vrai tie-in à Robin War et l'annual qui offre une sorte d'union bizarre entre un récit médiocre de l'univers Dark et un caméo peu intelligent de Batman Beyond.
Pour le reste, totalement anecdotique, sans âme et même plusieurs à la limite du très mauvais. On n'a pas le sentiment d'une progression parce qu'il n'y a pas d'histoire. On a quelques vagues pistes qui auraient été bonnes si ça n'avait pas été l'intégralité du récit. Le tout sert également à ridiculiser Damian Wayne pour notre plus grande tristesse.
Au niveau graphique on change énormément d'artistes passant du bon au très faible. Là aussi l'absence de cohérence n'aide pas.

C'est bien l'absence à proprement parler de récit, de contenu qui fait mal. Ce troisième tome, ce Yearbook n'est pas réellement un récit mais est vraiment un ensemble d'épisodes filers très courts et très inintéressants montrant de manière non-développée ce qu'on aurait aimé être un anecdote dans un tome réel.

Une série massacrée de la première à la dernière page de ce tome.