La situation de Tony Stark est particulièrement compliquée en ce moment. Enfin, en ce moment, c’est plus depuis qu’il est tombé dans le coma durant les événements de Civil War II contre Captain Marvel. Depuis c’est un peu le chaos à Stark Industries, c’est un peu le chaos avec tous ces Iron Man, et maintenant c’est un peu le chaos avec le corps de Tony qui a disparu ! Enfin, disparu, c’est ce que tout le monde pense ! Mais une fois de plus, cela n’est qu’un plan « égoïste » de Tony.


A peine sorti du coma, Tony Stark disparaît. Riri Williams se lance à sa recherche et, grâce à l’aide de Friday, elle découvre un indice intéressant… Dans le même temps Victor Von Fatalis est sur le point de céder face aux criminels qu’il traquait, et la société Stark Industries risque de tomber entre de mauvaises mains.
Brian Michael Bendis achève sa prestation sur la série Invincible Iron Man de manière explosive tout en jetant les bases d’un nouveau chapitre dans l’existence du héros. Stefano Caselli (West Coast Avengers, Fantastic Four) et Alex Maleev (Daredevil, Scarlet) signent les images.
(Contient les épisodes Invincible Iron Man (2017) #598 à 600)


Avec ce six centième épisode, particulier, de Iron Man, Brian Michael Bendis nous propose le clap de fin de son run sur le titre, mais également le clap de fin de son travail chez Marvel. Un travail sur Iron Man fait de hauts et de bas, à l’image de sa dernière intrigue ici, à l’image de son travail chez Marvel.


Tony Stark a disparu ! Comment un corps dans le coma peut donc bien disparaître ? En n’étant plus dans le coma bien entendu. Tony Stark s’est réveillé, sans cheveux, complètement imberbe et quelque peu perdu. Mais cela, personne ne le sait. Du coup, Ironheart, Mary-Jane, Friday, Fatalis, sa mère, une ribambelle de scientifiques super-héroïque et même les Avengers, tous sont à la recherche de Tony.


Mais Tony, lui s’est réveillé donc, et il semble vouloir à tout prix retrouver le corps de Jim Rhodes avant de retrouver ses proches ou ses amis. Avant même de leur donner le moindre signe de vie. Hormis, peut-être à sa mère. Trois petits épisodes pour une course poursuite haletante. La lecture est rapide et fluide. Bendis nous emporte dans une ultime intrigue ayant pour but de clôturer ses intrigues.


Si le premier tome était un peu long, malgré l’ouverture de nombreuses intrigues, le fait de ne se retrouver, ici, qu’avec trois épisodes, nous offre un final explosif. Si on peut avoir l’impression que tout cela est expédié, et c’est le cas pour certaines intrigues (le reboot de Fatalis est assez navrant et déconcertant, mais bon le personnage est redevenu utilisable pour les prochains scénaristes), au moins on en a pour notre argent.


Mais pour en revenir à Fatalis, je trouve cela dommage, les scénaristes qui nous sortent de grandes idées et qui « annulent » tout au moment de partir. « Non c’était juste pour jouer. » « C’était passager. » C’est vraiment dommage, cela enlève toute crédibilité au run ou à l’idée. C’est vraiment dommage. Oui je me répète. Mais, même si je trouvais l’idée de cette « rédemption » un peu tirée par les cheveux, et ne menait nulle part pour le moment, c’est désagréable de voir tout cela « effacé ».


Ce dernier épisode, le numéro 600, est comme une grande réunion de famille. Les « héritiers » de Iron Man, de nombreux porteurs d’armures, les parents, les vrais parents de Tony. (Même si là aussi, on peut se demander le pourquoi du comment du retour de ce personnage… Pourquoi maintenant…)


Graphiquement, que dire de plus que ce que je n’ai déjà dit la dernière fois. Alex Maleev sur la partie Fatalis, et Stefano Caselli sur le reste, c’est juste un sans faute, c’est juste beau, c’est juste top. Et que dire du petit bonus à la fin avec les quelques pages de Sorrentino dans le futur avec Eva Bell et le nouveau Sorcier Suprême.


Bref, un final explosif malgré un rétropédalage décevant. Sur les Gardiens, Bendis n’a rien faire à part braver du vent. Ici, pas mal d’idées, pas mal de nouvelles choses, mais l’impression au final de faire machine arrière pour tout annuler, tout effacer. Cependant, ce fut plaisant à lire. Frustrant par moment, pas toujours clair sur le pourquoi du comment, mais du bon Iron Man. Pas le meilleur run, mais une bonne lecture.

Romain_Bouvet
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le 20 avr. 2022

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Romain Bouvet

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