Surement l'une des oeuvres les plus personnelles de Morrison

Certains trouvent les dessins de Frazer Irving moches, je les trouvais un peu déstabilisant au début surtout que le visage du premier personnage secondaire est plutôt raté, mais par la suite c'est sublime. En relisant cette œuvre, ces dessins ne m'ont pas déplu du tout avec ce style assez épuré au niveau des décors se concentrant sur les personnages, leurs névroses, leurs expressions. Cette couverture ne rend pas du tout hommage au travail de Frazer Irving, je conseille aux sceptiques de regarder les couvertures des numéros v.o. et ceux-ci sauront vraiment à quoi s'attendre.
Du point de vue du scénario Grant Morrison raconte l'histoire d'un scénariste qui écrit une histoire pour une œuvre censée relancer sa carrière, il apprend au même moment qu'il a une tumeur inopérable et se retrouve alors confrontée à sa création dont il doit se souvenir son histoire.
Le pitch n'a pas l'air tant folichon que ça dit comme ça, mais cette œuvre parle des doutes, difficultés pour le scénariste, sur le rapport entre un scénariste et son œuvre et bien évidemment des niveaux de lecture différents offert au lecteur par Morrison. Cette œuvre cryptique est touchante de sincérité et montre bien les doutes d'un scénariste. Ainsi de par ses thèmes et son écriture cette œuvre est l'une des plus personnelles de Grant Morrison, ce qui fait que celle-ci déborde de sincérité et de sentiments, chose que l'on est pas forcément habitué de la part de Grant Morrison.

Ce tome est donc une parfaite adéquation entre le style de Frazer Irving avec ses dessins épurés alliés à l'une des écritures les plus personnelles et toujours autant torturées de Grant Morrison. Bref à ne pas manquer pour les fans de Morrison et pour les personnes qui sont intéressés sur les doutes d'un scénariste foncez le lire !