On a du mal à comprendre pourquoi Timothée reste enfermé dans son appartement 23. La disparition de son ami Bertrand semble un prétexte bien mince, d'autant qu'on ne comprend pas pourquoi cette disparition - inexpliquée et même pas clairement dite - traumatise Timothée à ce point. Attendre le retour de Bertrand, c'est un peu pour Timothée (chômeur, ça peut jouer) attendre Godot ou encore les Tartares dans le désert.
Si au moins Bertrand et Timothée étaient amants, cela introduirait le très démago leitmotiv homosexuel dans l'intrigue, et contribuerait à expliquer sa démission devant la vie après la perte de son amant. Mais Timothée n'est pas homosexuel du tout, vu l'effet que lui font les filles...
L'adorable Tata Suzie, qui chouchoute son neveu assez paumé, est remarquable de réalisme et de dévouement nourricier. Cela ne l'empêche pas de répondre aux avances d'un voisin, bien qu'elle ne soit plus vraiment fraîche...
Bref, tout n'est pas vraiment clair dans ce récit d'atmosphère, qui rend malgré tout assez bien l'enfermement dans un appartement, et la quotidienneté morne et plate d'un vie sans relief et sans perspective.