10
le 27 déc. 2010
Bande Dessinée.
Sans y regarder de très près, on pourrait avoir l'impression d'avoir devant nous l'adaptation en bande dessinée d'un roman de Paul Auster. Le sujet, un architecte renommé en dépression change de vie...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
Multi-primé (Eisner Awards, Prix Spécial Angoulême, Lucques...), l'oeuvre mérite les hommages qui lui ont été rendus.
- une bande dessinée aux partis pris graphiques forts mais pour autant qui garde intacte sa lisibilité (malgré les flashbacks),
- des thèmes multiples qui garantissent la possibilité de relectures.
Une profusion de duels de thèmes
- la rencontre de l'architecture et l'art contemporain à travers ses 2 protagonistes ;
- la communication interpersonnelle (ou l'incommunicabilité) qui mène - ou pas - à l'amour ;
- l'apprentissage individuel à travers l'expérience de la grandeur et de la décadence qui mène à la rédemption ;
- la vie et la mort.
Bref globalement la dualité est le thème central de cet ouvrage ambitieux.
Des graphismes d'une rare maitrise
Parcourir Asterios Polyp, c'est également prendre des cours de dessins.
Souvent les partis pris esthétiques tranchants prennent le pas sur la lisibilité de la BD.
Ici, il n'en est rien.
Au contraire, l'auteur David Mazzucchelli se permet de varier les genres :
- traits minimalistes qui se limitent au fort,
- effets de type aquarelle,
- esquisses hachurées etc.
Avec une rare continuité et même des effets sublimes quand les types de dessins se rencontrent l'un l'autre, comme deux deviennent un en se confondant.
La culture par-dessus tout
Bonus : les lecteurs iront à la rencontre de :
- l'architecture (fonctionnelle type Bauhaus ou moderne),
- des arts contemporains (sculpture, théâtre, musique...),
- la littérature (Orphée, Aristophane...).
Certes du coup avec des insertions de références parfois au détriment de la fluidité du scénario. Le seul bémol de l'ouvrage qui eut été parfait sans cela.
Bref une BD aux graphismes novateurs et à la narration presque exemplaire.
Pour tous ceux qui veulent explorer de nouveaux territoires.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs romans graphiques et Meilleur album du Prix Eisner
Créée
le 27 janv. 2022
Critique lue 41 fois
10
le 27 déc. 2010
Sans y regarder de très près, on pourrait avoir l'impression d'avoir devant nous l'adaptation en bande dessinée d'un roman de Paul Auster. Le sujet, un architecte renommé en dépression change de vie...
10
le 8 oct. 2010
Je devrais commencer cette chronique avec une courte biographie de l'auteur mais je n'en suis pas capable. David Mazzucchelli est un artiste dont la carrière m'a toujours échappé. Avec Frank Miller...
le 18 sept. 2014
Hum. Je me sens un peu navré de ne pas saisir en quoi cet ouvrage est un chef d’œuvre. Je vois que d'un point de vue technique et graphique ça sort du lot. Mais sur l'histoire, ça me laisse un peu de...
le 7 juil. 2021
Ils sont des livres dont on se souvient toute sa vie. Mais avec un sentiment de satisfaction modéré, tiède. Celui-ci en fait partie. Et pourtant il était précédé d'une belle réputation - due à de...
10
le 3 mai 2021
Je n'ai que trois choses à enseigner : la simplicité, la patience, la compassion. Je ne m'attendais pas à retrouver une sagesse aussi terrienne dans le Tao te king. Bien sûr, le symbolisme et...
le 27 janv. 2021
Lire l'Amant, c'est d'abord faire abstraction du film. Non pas qu'il soit mauvais, Les rythmes, les ambiances, la magie n'y sont juste pas identiques. Lire Marguerite Duras, c'est parcourir des...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique