le 17 janv. 2015
Onzième voyage : l'Helvétie
Voilà un très bon album dans cette série mythique. L'histoire commence de manière un peu glauque et sombre avec ces romains qui ne pensent qu'à faire des orgies. Puis on part pour l'Helvétie, avec ce...
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BD franco-belge de René Goscinny et Albert Uderzo (1970)
Un bon épisode de la série qui à mon avis mérite mieux que l'espèce d'indifférence dans lequel on le cantonne.
Bien sûr on accumule les poncifs sur la suisse et les suisses (propreté maniaque, secret bancaire, neutralité, etc.) mais c'est fait dans la dynamique de l'humour goscinnien. En plus nous avons quand même une série de scènes d'anthologie comme celle des médecins au début autours du lit du questeur.
Deux éléments particuliers que j'aime relever.
Pendant l'orgie chez les helvètes, deux domestiques commentent les châtiments imposé à ceux qui perdent leur pain dans la fondue. "jeté dans le lac avec les fers aux pieds"
"Quels sauvages" dis le premier
"Oui en ce moment les eaux du lac sont boueuses" complète le second.
Encore un modèle de jeu de langage fondé sur le double sens des mots que Goscinny glisse mine de rien sans même l'annoncer.
Jeu de mot rare qui sont comme des pépites qu'il faut chercher dans les albums et que souvent le lecteur ne remarque pas à la première lecture.
Autre séquence que j'aime bien relever mais qui est là d'ordre historique.
Alors qu'avec "le tour de Gaule" paru en 1965 les auteurs s'amusaient à mettre en scène les embouteillage (version antique) de la RN 7, en 1970 le voyage d'Astérix et Obélix vers l'Helvétie met en scène un deuxième âge de la civilisation automobile, centré autour d'un espace qui est entièrement consacré l'autoroute. Contrairement au « Tour de Gaule » où la route et le voyage s'enchassaient, parfois avec difficulté, dans le paysage et l'environnement, le début de cet album est pour les auteurs l'occasion de présenter un univers (humoristiquement antiquisé) entièrement consacré au voyage automobile. L'autoroute se présente comme un espace entièrement autonome, qui s'abstrait des contraintes de la géographie, Astérix et Obélix filent à toute allure sur des voies romaines à 4 voies rectilignes exempt de tout encombrement, déjeunent dans des restaurants autoroutiers (exact réplique antique des établissements de la chaine « Jacques Borel ») et dorment dans un « charotel » à une époque où le Motel à l'américaine n'est encore qu'un lointain fantasme. Il ne s'agit plus de voyager en arpentant la France (pardon « La Gaule ») mais de se déplacer d'un point vers un autre en empruntant un espace dégéographise. Dans cette assez longue séquence Goscinny et Uderzo semblent en proie à une certaine fascination vis vis de ce monde désincarné et n'entretiennent pas avec leur propos leur distance humoristique habituelle.
Créée
le 18 juin 2023
Critique lue 184 fois
le 17 janv. 2015
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