Je suis assez fan, du moins friand des comics sur les vampires, surtout lorsqu’ils proposent une vision différente comme American Vampire de Scott Snyder, ou une approche originale comme Day Men de Matt Gagnon. Je le suis en revanche beaucoup moins des comics où les vampires s’invitent, s’incrustent, se greffent à d’autres titres où on ne les attend pas particulièrement.
Du coup, je suis un peu mi-figue mi-raisin au moment de me lancer dans ce Batman Vampire, partagé entre mon « amour » de Batman, et mes doutes de voir les Vampires débarquer à Gotham. Non pas que cela soit farfelu, juste pas la même chose.


Il rôde dans les recoins les plus sombres de la ville et cherche à protéger les innocents d’une armée de vampires en quête de festins nocturnes.
Mais, à force de côtoyer ces redoutables créatures de la nuit, la part d’ombre du protecteur de Gotham finira-t-elle par avoir raison de sa propre humanité ?
(Contient Batman et Dracula : Red Rain, Batman : Bloodstorm, Batman : Crimson Mist)


Depuis quelques temps, les phases de sommeil sont particulièrement fatigantes pour Bruce Wayne. Ce dernier, dans ses songes, reçoit la visite d’une femme. Une belle inconnue, l’embrassant, lui mordant le coup. Et cela n’est pas forcément mieux, puisqu’il doit faire face à une vague de meurtres sans précédent. Des cadavres vidés de leur sang, avec la trace de crocs dans le coup. Vous voyez venir le truc ? Bien ! Parce que moi aussi. En même temps ce n’est pas bien difficile.


Gotham est en proie à une attaque de vampires ! Et par n’importe lequel, puisque c’est Dracula, en personne, qui a décidé de faire de Gotham son nouveau buffet garni. Batman va se jeter corps et âme dans ce nouveau combat comme si de rien étais, comme si Dracula était un péquin lambda. Il va comprendre, très vite, que la jeune femme de ses rêves est bien plus qu’un songe, puisqu’elle va être la clé pour permettre à Batman de se tenir face à Dracula et même davantage…
Ce qui est véritablement gênant, c’est que Dracula ressemble à un méchant quelconque de l’univers de Batman, alors qu’il s’agit quand même d’un personnage culte du milieu des vampires ! On se retrouve avec un personnage littéraire incroyable et culte qui est « souillé » par son transfert à Gotham.


Dans la seconde mini-série, Batman se retrouve seul, face à un Joker bien décidé à faire des vampires survivants, sa nouvelle armée personnelle pour mettre à mal les différents gangs et cartels de Gotham. Et c’est à Batman « mutant » peu à peu en vampire, notamment de vraies ailes de chiroptère, qui va se dresser face à lui. Mais le principal ennemi de Batman dans cette intrigue, c’est lui-même ! Le justicier devant se battre contre sa soif, sans cesse grandissante, de sang. Un combat qui semble de plus en plus impossible au et à mesure que Batman fait tout pour sauver sa ville !


Enfin, dans la dernière partie, complètement folle, nous confronte, ainsi que les plus grands et pires criminels, à un Batman impitoyable, implacable, méconnaissable ! Un Batman qui va forcer Gordon, Alfred et Double-Face à s’allier pour stopper l’ancien protecteur de Gotham de tout détruire. Oui vous avez bien lu, Batman est devenu le pire et plus terrible ennemi de Gotham !


Si j’ai eu de très gros doutes sur le mélange des genres, des doutes restés jusqu’à la fin de Red Rain, de par une utilisation de Dracula complètement farfelue, les choses se sont améliorées par la suite, tant la transformation de Batman fait froid dans le dos.


Graphiquement, je ne suis pas fan de Kelley Jones, que je découvrais ici. Même s’il y a une incroyable évolution entre la première et la dernière histoire, je trouve le style trop brouillon, les personnages ne sont pas bien rendus, la palme allant sans doute au pauvre Alfred qui voit son poids faire le yoyo tout au long de ce tome. Par contre, il faut reconnaitre que le travail sur Batman est absolument incroyable ! Le travail de l’artiste sur la lente et terrible métamorphose de notre héros nous glace le sang, fait froid dans le dos ! On voit Batman changer page après page, case après case ! C’est vraiment incroyable et magnifiquement bien rendu.


Bref, je ne vais pas dire que ce Batman Vampire est le mauvais comics que je craignais, ce serait mentir, tout comme je ne dirais pas que c’est génial, ce serait un autre mensonge. Si certaines choses me déplaisent, comme l’utilisation de Dracula, d’autres, comme la lente transformation de Batman, m’ont vraiment passionné et font de ce Batman Vampire un comics plutôt sympathique à lire et qui est surtout d’une grande originalité.

Romain_Bouvet
5
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le 5 janv. 2017

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Romain Bouvet

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