SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

Connaissez-vous Detroit Metal City, l'histoire d'un garçon timide et affable forcé d'incarner le chanteur d'un groupe de métal trash ? Berry Dynamite, c'est tout simplement l'inverse : une rockeuse à forte personnalité intègre un duo véhiculant l'image de la femme-enfant bête et naïve. Va-t-elle survivre à ce choc des cultures ?
En fait de "choc des cultures", nous allons vite nous apercevoir que, au contraire, Mai s'avérera la mieux armée pour survivre dans l'univers loin d'être mignon-tout-plein des idoles. Dans ce manga, Aya Nakahara parlera moins des difficultés de notre héroïne à s'adapter au style musicale très particulier auquel elle se trouve malencontreusement liée – et avec tout ce que cela suppose, comme les tenues rose bonbon – que, dans une pure tradition shôjo, des coups tordus que le groupe devra surmonter pour survivre.
A travers l'histoire de Star Berry, l'auteur en profite pour égratigner les otaku, les idoles – sans être cités, nous reconnaissons aisément les AKB48 et Miyavi – et bien entendu le milieu musical, peuplé d'ordures (mais avec quelques individus qui méritent tout-de-même d'être sauvés).

Alors que je n'avais pas spécialement adhéré à l'humour de Lovely Complex, à ce jour le plus gros succès de cette mangaka, j'ai vraiment apprécié celui de Berry Dynamite. Car il ne faut pas se méprendre : même si notre duo devra faire preuve plus d'une fois de courage et d'abnégation, il s'agit avant tout d'une série humoristique. A ce titre, j'ai été particulièrement sensible au décalage entre la personnalité de Mai et ce qu'elle représente en tant qu'idole, ainsi qu'à certaines personnalités du groupe rival ; il faut dire que, dans le lot, nous en trouvons des vraiment allumées.
Comme tout shôjo basique qui se respecte – donc une comédie romantique – nous retrouvons une histoire d'amour, relativement discrète au début mais qui prendra plus d'importance sur la fin. C'est assez simple et prévisible, mais c'est mignon.
Berry Dynamite dispose d'un atout supplémentaire : sa courte durée (seulement 3 tomes). Cela ne constitue donc pas un trop gros investissement, pour un manga somme toute bien sympathique. L'héroïne dégage beaucoup d'énergie, c'est marrant, et vraiment agréable à lire. Si vous cherchez un petit shôjo bien écrit et pas prise de tête, voilà une valeur sûre. Moi, en tout cas, ça m'a plu.

Créée

le 5 mars 2012

Critique lue 254 fois

Ninesisters

Écrit par

Critique lue 254 fois

Du même critique

Evangelion 3.0 : You Can (Not) Redo

Evangelion 3.0 : You Can (Not) Redo

le 30 avr. 2013

La prochaine fois, j'enlève le bas !

Si je suis légèrement moins emballé que pour les deux premiers opus, je trouve quand même qu’il s’agit pour l’instant du meilleur de la saga. Paradoxe ? Incohérence ? Disons que mon impression est à...

Hellsing Ultimate

Hellsing Ultimate

le 13 mars 2013

Critique de Hellsing Ultimate par Ninesisters

Kôta Hirano est un mangaka plus connu pour la qualité de ses boucheries, enfin de ses manga, que pour son rythme de publication. Ainsi, après le succès d’un premier anime qui ne reprenait finalement...

Astérix chez les Pictes - Astérix, tome 35

Astérix chez les Pictes - Astérix, tome 35

le 24 oct. 2013

6 de Picte

Après la catastrophe précédente, Astérix ne pouvait pas tomber plus bas. Cette passation de pouvoir entre Uderzo et ses successeurs se fait en douceur ; le nouveau dessinateur essaye de se...