Vous avez aimé Aldebaran ? Sans doute oui grâce à son intrigue, ses personnages et surtout l'univers. L'imagination de l'auteur à créer une faune originale se retrouve très bien dans Betelgeuse. Je dirai comme le reste de ce qui est bien dans Aldébaran mais ici ça ne rend rien, absolument rien.
Le dessin, d'abord. C'est le même, avec les mêmes défauts que dans Aldébaran ; à savoir un peu trop figé et sans traits caractéristiques. Les personnages ne se différencient vraiment que par leurs cheveux et la taille des poitrines.
Les poitrines et le sexe ensuite. Ah oui, c'est pathétique et courant en BD. Montrer des seins à tout va. C'est gentil quand c'est bien amené et ça l'est pour la gamine à l'ouverture du tome 1. Mais on sent rapidement que l'auteur cherche des prétextes pour dénuder ces personnages. Et puis ces romances à deux francs six sous, c'est juste pathétique. Là où il y avait de la construction de personnage dans Aldébaran il n'y a que des prétextes à n'importe quoi dans Betelgeuse. On y croit pas 2 secondes.
Pour finir, le scénario. Outre très barbant, il est limpide dès le 1er tome, sans originalité, sans intrigue. On y retrouve la trame et les thèmes d'Aldébaran, les mystères en moins. L'auteur en arrive même à nous faire détester les personnages du premier cycle tellement ils sont naïfs et navrants (c'est valable aussi pour les nouveaux perso en fait). Il restait des non-dits dans Aldébaran, de quoi cultiver un mystère. C'est sur le non-dits qu'on fait travailler l'imagination des lecteurs et c'est en faisant travailler leur imagination qu'on les fait fantasmer.
Alors que le reste aurait encore pu être pardonnable, ne faire qu'une surenchère d'Aldébaran sans chercher à renouveler l'univers fait de ce second cycle une lecture à éviter. J'accorde quelques points pour le bestiaire, tout au plus.