Les Aventures de Jack Burton dans les griffes d'Eric Powell

Si John Carpenter est mon réalisateur préféré, Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin ne fait pas partie de mes films favoris de sa filmographie. Pourtant lorsque j'ai eu vent de la sortie d'une suite directe au film sous la forme d'un comics, je n'ai pas hésité à replonger dans cet univers exotique et absurde.


La première planche s'ouvre là où le film s'arrêtait, sur ce bon vieux Jack conduisant son camion sous des trombes de pluie avec un démon de Lo Pan caché à l'arrière. Les péripéties s'enchaînent alors rapidement. Sans trop en dévoiler, je vous présente tout de même l'intrigue principale : Qiang Wu, un disciple de Lo Pan vient perturber le mariage de Wang et Miao Yin pour venger la mort de son maître. Pour sauver son ami, Jack Burton doit partir en mission avec Egg Shen sur Midnight Road, une sorte de monde parallèle peuplé de personnages hauts en couleur.


Ce fut une lecture assez plaisante. Tout comme le film, le comics se montre fun et coloré. Les dessins de Brian Churilla ne sont pas exceptionnels, même si quelques cases sont très réussies. On pourra regretter qu'Eric Powell ne se soit cantonné qu'aux dessins de couverture. Niveau scénario par contre, l'auteur de la série des The Goon impose nettement son style déjanté. Difficile de mesurer dans quelle proportion John Carpenter, crédité comme coscénariste, a été impliqué dans le projet. Je pense que son nom est surtout mentionné en tant que créateur des personnages et du scénario original, car pour l'essentiel c'est du Powell pur jus. Impossible de ne pas penser à ses précédents travaux à chaque péripétie et personnages rencontrés. Le passage chez la veuve aux sept visages en est l'exemple le plus éloquent. La greffe entre l'univers de Jack Burton et l'humour goonesque de Powell se fait tellement bien qu'un crossover entre les deux séries fonctionnerait totalement. Le comics reste cependant fidèle au matériau original. La caractérisation des personnages est respectée, surtout pour Jack qui cette fois est le véritable héros de l'histoire (Wang, qui était finalement le véritable héros du film, étant ici relégué au second plan). On le retrouve en pleine forme, toujours aussi frimeur et grande gueule. Ces répliques les plus cultes sont égrénées au fil des cases, notamment :




  • Eh bien, comme Jack Burton dit toujours...

  • Qui ???

  • Moi, Jack Burton !



(réplique qui prend ici la forme d'un running gag)
Il arbore toujours son fameux marcel (même dans ses flash-back amusants sur ses ex-femmes), sa coupe mulet et son sourire crâneur. On le retrouve également toujours aussi peu efficace quand il y a de la baston. Jack Burton quoi !


Un comics plaisant donc, à réserver cependant aux amateurs du film pour apprécier l'univers et les références. Je prendrai plaisir à suivre cette série (les 4 tomes suivants sont déjà sortis aux Etats-Unis) et espère que les auteurs sauront faire preuve d'ambition en créant un arc narratif intéressant et en s'éloignant toujours davantage du fan service un peu stérile.

Karl_Friedrich_Von_M
7

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le 2 févr. 2018

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