Un slasher ultra-classique mais très bien réalisé

Un lieu malfaisant au passé troublé, une groupe de touristes, un baroudeur, un geek, un handicapé mental et sa mère, le couple qui tente de se réconcilier, une bimbo blonde en bikini qui se fait massacrer en premier, un tueur cannibale au physique à cheval entre la créature des marais et Leatherface...

Bikini Atoll présente tous les ingrédients d'un slasher ultra-classique (cf la séparation en trois groupes de deux pour retrouver la première disparue). Toutefois, il est très bien réalisé ; le choix du noir et blanc pose bien l'ambiance, le dessin réaliste rend insoutenable les scènes de tuerie et de torture et l'île abandonnée, radioactive et entourée de carcasses de bateaux et de requins fait peser une atmosphère bien lourde.

Enfin, toute l'intrigue est cohérente et vraisemblable ce qui allume une pensée dans votre esprit, une petit pensée qui dit "non, mais, en fait, ça pourrait vraiment se passer comme ça", cette pensée que fait naître un bon film (ou, ici, bande-dessinée) d'horreur et qui lui permet de plonger ses griffes dans le lecteur(/spectateur) et de le garder captif jusqu'à la fin du récit.

Alors oui, Bikini Atoll ne brille pas par son originalité mais fait bien le taf en donnant au lecteur ce qu'il était venu chercher : du gore, du bikini, du sang, de la bimbo sexy et encore du sang.