Pauvres gosses... Autant le dire d'emblée : on ne cautionne pas du tout la décision faite par le Comte quant au sort des enfants. Repenser à la justification hasardeuse de ce dernier pour


mettre le feu


à des dizaines de jeunes enfants innocents ("ils sont morts à l'intérieur, donc il vaut mieux les achever") suffit à nous mettre en rogne. Parce que ces enfants ont le regard vide et semblent tristes (qui ne le serait pas dans telle situation ?), ils sont estampillés "irrécupérables", et parce que le Comte a eu une expérience de ce type, il décrète que l'ensemble des enfants la vit comme lui l'a vécue (en voulant en finir) ? C'est un peu facile. Non, c'est carrément indigne d'un tome de Black Butler, on se demande ce que Yana Toboso a voulu faire en décidant de ce choix de résolution, car à part nous faire haïr le personnage du Comte en tant qu'assassin et beau-parleur pour justifier son acte, on ne voit pas trop. De même qu'après avoir vu le flashback de la vie de Joker, on avait un brin de pitié pour ce personnage qui finit lui aussi en flaque de sang sans plus de cérémonie (idem pour le reste de la troupe). Délaissons donc ce pendant de l'histoire qui nous a (fortement) agacé, pour se concentrer sur la forme exceptionnellement active du récit : il n'y a quasiment pas de texte à lire, presque chacune des vignettes est occupée par une scène de combat. Vous aurez donc un tome qui se lit à cent à l'heure, dont on ne remarque plus le feuilletage, et dans lequel on découvre l'extrême dangerosité du trio de serviteurs du manoir, une surprise drôle et rondement menée jusqu'au bout du combat ! On rigole même un peu à la fin du tome avec l'arrivée de la couturière attitrée de Ciel, ce qui rattrape globalement l'amertume du massacre d'innocents...

Aude_L
7
Écrit par

Créée

le 6 févr. 2021

Critique lue 8 fois

Aude_L

Écrit par

Critique lue 8 fois

D'autres avis sur Black Butler, tome 8

Black Butler, tome 8
Aude_L
7

Pensez aux enfants !

Pauvres gosses... Autant le dire d'emblée : on ne cautionne pas du tout la décision faite par le Comte quant au sort des enfants. Repenser à la justification hasardeuse de ce dernier pour...

le 6 févr. 2021

Du même critique

The French Dispatch
Aude_L
7

Un tapis rouge démentiel

Un Wes Anderson qui reste égal à l'inventivité folle, au casting hallucinatoire et à l'esthétique (comme toujours) brillante de son auteur, mais qui, on l'avoue, restera certainement mineur dans sa...

le 29 juil. 2021

48 j'aime

Bob Marley: One Love
Aude_L
5

Pétard...mouillé.

Kingsley Ben-Adir est flamboyant dans le rôle du jeune lion Bob Marley, âme vivante (et tournoyante) de ce biopic à l'inverse ultra-sage, policé, et qui ne parle pas beaucoup de la vie du Monsieur...

le 14 févr. 2024

38 j'aime

Dogman
Aude_L
8

Besson a lâché les chiens !

Caleb Landry Jones est vraiment stupéfiant, nous ayant tour à tour fait peur, pitié, pleurer (l'interprétation d’Édith Piaf en clair-obscur, transcendée, avec un montage si passionné, on ne pouvait...

le 18 sept. 2023

37 j'aime