L’image de Steve Rogers, Captain America a pris cher durant Secret Empire. Il faut dire que Nick Spencer n’y est pas allé avec le dos de la cuillère avec notre héros. Chef de file de l’Hydra, responsable de milliers de morts à Las Vegas notamment. Même si s’avérait que Captain America chef d’Hydra n’était pas véritablement notre Captain America. Tout cela remontant aux actes de Kobik. Mais si le vrai Captain America est finalement parvenu à battre son double maléfique, il sent qu’il a besoin de redorer son blason, de partir sur la route pour partir à la rencontre des habitants de ce pays qu’il aime tant, qu’il a besoin de se ressourcer au cœur du pays.


Le vrai Captain America est revenu, Crâne Rouge a été vaincu et l’Hydra démantelée. L’événement Secret Empire est néanmoins lourd de conséquences, Steve Rogers entreprend un voyage à la rencontre du peuple américain et devra affronter une nouvelle et terrible menace qui pèse sur l’avenir de la nation.
Après le succès de la série Daredevil, récompensée d’un Eisner Award, Mark Waid (Avengers) et Chris Samnee (Thor) se réunissent pour relancer le véritable Captain America de l’univers Marvel. Retrouvez également un cycle illustré par Leonardo Romero (Shuri) accompagné d’auteurs d’exception.
(Contient les épisodes Captain America (1968) #695 à 704)


Après l’excellent run de Nick Spencer, il fallait restaurer l’image de Captain America. C’est à Mark Waid que la tâche est incombé de le faire. Ce n’est pas la première fois que le scénariste se retrouve dans ce rôle vis-à-vis du super-héros au bouclier. Captain America, le vrai, est donc de retour après être parvenu à mettre fin au règne de l’Hydra. Une fois le calme revenu, Captain enfourche sa moto et s’en va à travers le pays !


Il s’agit d’un voyage pour se ressourcer, pour échanger avec les habitants, pour tenter de conjurer ce que lui a dit son double. C’est surtout l’occasion pour revenir à l’essentiel, les gens, et rayer tout le superflus et le superficiel. Un voyage qui sera essentiel, marquant même pour notre héros, mais aussi pour le lecteur, puisque Mark Waid est bien décidé à se consacrer non pas au personnage, mais à son héritage.


Et cela se ressent dès la première intrigue. « La Patrie des Braves » est clairement un hommage aux premières aventures de Captain America signées Joe Simon et Jack Kirby. Avec cet étrange groupuscule, cette organisation, Rampart, qui veux guider les États-Unis vers une nouvelle ère. On pourrait penser, comme à l’époque à un groupe de suprématiste aux idées qui font vomir, mais comme à l’époque il s’agit en fait d’un ultra-riches qui veulent simplement garantir leur position tout en haut de l’échelle sociale, tout en espérant enfoncer un peu plus les couches inférieures.


Une traversée des États-Unis plutôt plaisante à suivre. Mark Waid s’amusant à faire des arrêts amusants pour Captain à travers son périple. Comme une surprenante partie de chasse. Et si ces Ramparts, sont ridicules, ils n’en demeurent pas moins effrayants, tant ils symbolisent une partie de la population.


Dans la seconde intrigue, nous découvrons Jack Rogers, un descendant de Captain America. Nous sommes en plein cœur d’une Amérique régit par les idéaux emblématiques du héros. Mais dans l’ombre, les Kree manipulent tout le monde et se servent des humains pour en faire des soldats œuvrant à l’expansion de l’empire. Jack Rogers, simple historien, loin, très loin de toutes violences, découvre le complot et va par inadvertance en rajouter en libérant, en « réveillant » un Crâne Rouge surpuissant.


Jack va user de stratégie plutôt de force pour tenter d’arranger les choses. Jack Rogers n’est pas un combattant, mais il a la même soif de justice et de liberté. Ce bond dans le futur nous montre que Captain America est plus qu’un héros, et que ce sont les hommes comme lui qui font les légendes inspirantes de demain.


Une excellente intrigue, qui nous montre que si le force et le courage sont des éléments moteurs, pour construire demain, le devoir de mémoire reste une pierre essentielle à la construction de ce chemin. En connaissant son passé, on peut régler les problèmes de demain.


Graphiquement, Chris Samnee et Leonardo Romero, aux styles très similaires, nous mettent une claque absolument incroyable. C’est dynamique, incroyablement dynamique, une action qui ne s’arrête jamais. Rien de mieux que ces deux artistes pour illustrer un tel récit de « renaissance ».


Bref, Captain America va pouvoir repartir sur de nouvelles bases. Mark Waid permet à Captain America de vivre un road trip rédempteur et ressourçant. Des intrigues prenantes, passionnantes, un Captain qui retournent aux essentiels, des moments plus légers et plus « amusants » et des dessins incroyables. Il n’en fallait pas moins pour un héros aussi emblématiques.

Romain_Bouvet
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le 4 avr. 2022

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