On le sait, le run de Tom King sur Batman a pour but de détruire psychologiquement notre héros. Enfin, avec le neuvième tome, le scénariste enclenche la seconde et rentre dans le concret. Ce n’est pas trop tôt. Après six, sept tomes à nous souler avec ce mariage bidon, bien que l’on comprenne que cela soit le déclencheur de la chute, les événements s’accélèrent. Nighwing abattu, la police qui le lâche après un coup de poing porté à Gordon, une ultra violence, et un Bane qui le manipule, Batman est sur le point de craquer. Et alors qu’il rentre chez lui, il est attaqué par son père ! Le Batman de Flashpoint !


Affecté par les événements entourant son mariage avec Catwoman et le retour de Nightwing à Gotham, Batman est projeté dans les recoins de sa psyché où ses plus grandes peurs et ses souhaits les plus intimes menacent de le briser à jamais, laissant place libre à ses ennemis pour la reconquête de Gotham.
Batman Rebirth présente les dernières aventures consacrées au Chevalier Noir de Gotham ! Au scénario, Tom King (Mister Miracle) explore les doutes et les tourments de son héros dans des chapitres où rêve et réalité se confrontent, servis par les dessins envoûtants de Mikel Janin (Grayson), Mitch Gerads (Sheriff of Babylon), Lee Weeks (Batman - A la Vie, à la Mort), Amanda Conner (Before Watchem – Spectre Soyeux) ou Yanick Paquette (Wonder Woman Terre-Un).
(Contient les épisodes #61 à 63 et #66 à 69)


Attention, avec ce tome, pas de Nightwing, pas de Gordon, pas d’avancée, véritablement, dans les événements du précédent tome. Non, on se retrouve avec le gamin psychotique, Matthew, qui rêvait d’avoir la même vie que Bruce Wayne, en allant jusqu’à tuer ses parents. Et l’on se rend compte que sa folie meurtrière ne s’est pas apaisée.


Chapitre suivant, on retrouve un Batman bien mal en point face au Professeur Pyg. Très mal en point et dans l’incapacité de parler. Puis un tête-à-tête avec Constantine, qui s’en prend violement à la pseudo histoire d’amour entre notre héros et Catwoman. Et il n’y va vraiment pas avec le dos de la cuillère.


Un interrogatoire entre la Question et Catwoman, un épisode hommage au Looney Toon avec le Joker et un enterrement de vie de jeune fille des plus loufoque et barge pour Selina en compagnie de Lois en plein cœur de la Forteresse de Superman !


Avant la fin de l’avant-dernier épisode, on finit par comprendre dans quelle situation se retrouve Batman. Cela dit, soyons honnête, au fil de tous ces épisodes, de tous ces cauchemars, on comprend qu’il y a un fil conducteur. Batman sombre, on ne sait comment encore, hormis que tout cela soit dans sa tête, et que son inconscient cherche désespérément à se raccrocher à quelque chose. Et Catwoman est un élément clé ! Bien entendu…


Mais je vais être honnête, là où nombre de lecteurs crient au génie, admirent le travail de Tom King, voient en ces épisodes une plongée fascinante dans l’esprit torturé, au propre comme au figuré, de notre héros. Personnellement, très franchement, ces épisodes me sont passés par-dessus la tête ! J’ai trouvé cela d’un chiant ! Une lecture chaotique, longue, ennuyeuse, un vrai calvaire ! A un moment donné il faut arrêter à se tortiller les fesses pour vouloir nous proposer des choses super métaphoriques parce que c’est intelligent. On peut faire les choses simplement et très bien aussi.


Graphiquement, un épisode, un cauchemar, un dessinateur. C’est la seule idée intéressante et qui me plaît dans ce dixième tome. Et quelle galerie de d’artistes ! Yanick Paquette, Lee Weeks, Amanda Conner, Mitch Gerads, et j’en passe. On a le droit au grand jeu.


Bref, on reprochait à Scott Snyder, moi le premier, d’avoir du mal à finir ses intrigues, pourtant passionnantes dans leur développement, et bien moi je reproche à Tom King de ne faire que développer, développer, développer à des niveaux stratosphériques pour ne pas dire chiants… Je n’ai aucune émotion pour ce Batman, je n’ai pas vibré une seule fois en dix tomes.

Romain_Bouvet
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le 8 nov. 2020

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Romain Bouvet

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