C'est épique. Et compliqué. Mais que ça escalade en puissance pour tout détruire, reconstruire, encore et encore. Que cette saga est folle, mais aussi compliqué. Mais géniale à la fois.
Sérieusement, si vous connaissez tous les personnages que nous croisons dans cette saga en douze épisodes, alors vous êtes vraiment un inconditionnel de l'univers DC.
Pour la petite histoire, la Crise des Terres infinies, c'est un événement reboot, créé à la suite d'une décision éditoriale afin de simplifier l'univers DC. Comme L'heure zéro ou le plus récent Flaspoint. Après des années d'édition, les lecteurs suivaient les aventures du Batman habituel, du Superman habituel, mais aussi celui créé dans les années 40, de Blue Beetle sur une Terre où n'existe pas Superman, de Jonah Hex, de Kamandi, .... Les éditeurs décidèrent qu'il n'y aurait plus qu'une Terre, qu'un seul univers, avec des héros sélectionnés parmi la myriade existante, afin de se créer un nouveau public, prêt à entrer dans l'univers DC à leur tour.
Mais pas question de tout changer sans explication. C'est là qu'intervient le Monitor, et l'Anti-Monitor qui, dans leur quête épique, bouleversera "à jamais" l'univers DC.
Si la saga est compliqué, c'est parce qu'elle est non seulement longue, se divisant en trois , voir cinq importantes parties, mais aussi parce qu'elle est cosmique (plusieurs planètes, univers, l'existence de l'anti-univers, retour sur les origines de l'univers DC, ....) et parce qu'il y a beaucoup, beaucoup de personnages qui se croisent, héros comme vilains. En lisant cet ouvrage, il vaut mieux faire profil bas, et admettre que ne pas comprendre toutes les références est à peu près normal, tant il nous est difficile d'aller lire tous les récits de chaque protagoniste. Cependant, il n'est pas si difficile de se faire une idée de la relation qu'entretient tel personnage avec tel personnage. Et surtout, les comics de l'époque ont parfois l'avantage d'expliquer à répétition les éléments importants qui figurent tel héros, ou tel événement (les éditeurs sont conscients que certains attrapent le train en route).


En lisant Crisis, je me rends compte que les premiers chapitres sont longs, très longs. Nous avons affaire à de nombreux héros assez secondaires, et surtout, nous ne savons rien de ce qu'il se passe, et pourquoi les personnages sélectionnés doivent agir comme ils le font. Coup habile de narration, étant donné que les héros mêmes n'en ont pas la moindre idée. Ils agissent certes, mais sans réellement savoir l'utilité de leur action. Nous sommes tous laissés dans l'ombre, bien qu'en tant que lecteur, nous avons eu un aperçu de ce qui nous attend dans les chapitres suivants. Sur douze chapitres, tous les secrets de la saga se révèlent un à un, parfois à temps, parfois trop tard, mais souvent à point nommé pour supporter l'intérêt du récit. Ne pas savoir ce qui va se profiler permet également de conserver ce sentiment constant de danger. Même pendant les brèves périodes de paix, le, ou les mondes sont constamment soumis à une épée de Damoclès. En tant que lecteur, nous savons que tout n'a pas été révélé, et gardons conscience que cette paix n'est que le calme avant la tempête. Et quelle tempête ! Dans cette bataille, et même si parfois, cela ne prend le temps que d'une seule case, les héros et vilains subissent de lourdes pertes, qui pour certaines, auront un profond impact sur l'avenir de l'univers DC. L'avantage d'avoir une foule de personnage est que la bataille que nous tenons entre les mains n'en est que plus épique. Un ennemi qui combat une armée d'êtres aux super pouvoirs est bien plus redoutable que le même, trente ans plus tard, qui lutte contre un groupe de dix combattants. L'anti-monitor est à mon goût, dans cette saga, l'un des ennemis les plus terrifiants de l'univers DC. La pression qu'il émet ne disparaît jamais, tant ce monstre, vaincu encore et encore, ne cesse de se relever, ou de susurrer sa présence, jusqu'aux dernières paroles de la dernière case. Cet être a bouleversé l'univers, et nous parlons encore de ce bouleversement trente ans après.

Gzaltan
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le 16 juil. 2016

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