Les Fables ont donc réussi à repousser les pantins de bois de Gepetto envoyés par l’Adversaire. Une victoire qui aura mis du temps à se dessiner mais qui aura été totale et absolu une fois Bigby sur les lieux.
Mais ce n’est pas pour autant que ce tome va être moins riche en rebondissements. Bien au contraire. Tout va changer à Fableville et plus rien ne seras comme avant. Et alors qu’un personnage s’en va, un autre arrive…

La bataille de Fableville a permis aux Fables de continuer à exister au milieu des Communs, mais les résultats des élections apportent leur lot de bouleversements dans les affaires de la communauté. Alors que l’on découvre le passé de Bigby Wolf, l’accouchement de Blanche Neige et la naissance de sa progéniture réserve bien des surprises… Le mystérieux tueur qui sévit parmi les Fables peut-il mettre en danger cette nouvelle famille ? (contient #28-33)

Le tome 5 se terminait avec un épisode un peu hors contexte, servant à nous montrer un autre facette de Bigby, le tome 6 démarre de la même façon avec une petite saga de deux épisodes : Dog Company. On y découvre un Bigby bien loin de Fableville, non seulement par la distance mais aussi par le temps. On fait un bond dans le temps et nous nous retrouvons en Allemagne, en juillet 1944. En pleine Seconde Guerre. Bigby utilisait alors ses talents de loups pour permettre aux alliés d’accomplir certaines missions derrière les lignes ennemies.
Cette mission le concerne en plus, les Allemands cherchant à créer des monstres à partir du sang de créatures magiques.
Bons épisodes, malgré les dessins de Tony Atkins, nous montrant que Bigby est toujours à fond dans ce qu’il fait.

Puis vient « Cruelles Saisons » (épisodes 30 à 33) où le statu quo général va totalement être bouleversé !
Et la première chose est l’accouchement de Blanche-Neige. Et d’emblée les surprises sont là, et surtout s’enchaînent sans nous laisser le moindre répit. Et alors que certaines étaient devinables, je n’ai rien vu venir. Et cela annonce des moments forts amusants. Pauvre Blanche, je la plains, de sacrés moments l’attende. Et alors que la princesse souffre à l’hôpital, les élections municipales battent leur plein. Et comme toujours dans ce genre d’élection, c’est toujours le meilleur menteur qui gagne… Et là, le nouveau maire fait fort, promettre des choses sans savoir si c’est possible, c’est assez énorme et les retombées arrivent déjà dès ce premier tome.

Oui elles arrivent vite car ce tome s’étale sur le temps, et nous traversons plusieurs saisons, avec leurs lots de mauvaises nouvelles, surtout pour Blanche. D’où l’excellent titre « Cruelles Saisons ». Suite à son accouchement et à l’élection, Blanche va quitter son poste et Fableville pour la Ferme, Bigby va la quitter étant interdit de Ferme, et va lui aussi quitter Fableville. Et c’est le cœur très lourd qu’elle devra peu de temps après, voir un autre être cher s’éloigner d’elle.

A côté de ça, le nouveau maire et sa nouvelle équipe, totalement inaptes aux postes qu’ils occupent, vont vite se retrouver déborder. Et surtout il décide de se venger de l’Adversaire, chose totalement aberrante.

Nous assistons également au départ d’un autre personnage important, qui va risquer sa vie pour l’amour de sa vie, une série de meurtres inexplicables, et l’arrivée en coup de vent d’un grand-père qui en impose un max !

Un petit mot sur les dessins. J’accroche de plus en plus au style de Mark Buckingham. Ses traits correspondant de plus en plus à des dessins de contes. Ses personnages de plus en plus expressifs, de plus en plus beaux. On s’attache de plus en plus aux personnages grâce à ses dessins. Il transmet à merveille les souvenirs d’enfance que tous ces personnages représentent, en réussissant à mélanger pour chacun, une dose d’ancien et de moderne.
Excellente idée, sur les derniers épisodes, d’avoir en en-tête de page un dessin récurrent pour nous situer le contexte. Une cigogne pour la page sur l’accouchement, un fanion de vote pour les pages d’élection et il y en a des dizaines comme ça.

Bref, un tome qui fait guise de nouveau départ, de transitions entre deux époques, et pourtant d’une richesse très dense. Willingham et Buckingham captent toute notre attention et il nous est impossible de décrocher ! Beaucoup, beaucoup de changements qui annoncent des choses merveilleuses pour la suite. En même temps, du merveilleux, n’est-ce pas ce que l’on attend des contes de fées ?
Romain_Bouvet
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le 11 janv. 2014

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Romain Bouvet

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