D.N.A²
6.1
D.N.A²

Manga de Masakazu Katsura (1993)

Quand je lis les critiques sur DNA², je comprend que le manga a beau être populaire en France, il est encore vu comme étant un passe-temps que l'on peut sortir et lire sans regarder l'ensemble des œuvres de l'auteur. Bien sur, s'instruire sur l'auteur n'est pas nécessaire pour apprécier un manga, mais de la même façon qu'on aimera d'avantage La Curée de Zola en sachant dans quel cadre il s'inscrit, on profitera d'avantage d'un manga en connaissant le background historique de sa création.

DNA² est une des trois séries "romantiques" de Masakazu Katsura, véritable Dieu du manga. Il est important de savoir que Katsura n'a jamais aimé faire des mangas d'amour, ou plutôt qu'il considère que ce n'est pas son fort. De même il ne fait pas de Shojo (manga pour jeune fille) et n'est pas un adorateur du type harem (comme Love Hina). Dans ce cadre, un manga de romance écrit par ce genre de personne surprend un peu, et pourtant ...
DNA² est publié quelques années après Video Girl, une autre série de romance avec de la science-fiction, cette série avait été particulièrement réussit, on comprend donc qu'il retente sa chance dans se domaine, mais cette fois, il met bien plus en avant l'aspect "science fiction" du manga. Apparemment il regrettera son choix car I"s qui fut sa troisième série romantique ne comporte pas de Science-fiction.
En effet, Masakazu Katsura est un grand admirateur des comics, des romans SF, etc ... Ca se sent grandement dans DNA² et ça justifie ce passage obligatoire dans la SF pour lui, en effet, il ne veut pas "juste" écrire une histoire d'amour.
Après, est ce que la SF est réussit ? Pour l'époque oui, ça passe, rappelons nous que Katsura n'est pas dans le délire de la justification au possible, on ne cherche pas à intégrer des éléments paranormaux et de les justifier comme pourrait le faire Bleach ou Death Note, ici on se laisse aller et on rêve un peu.


On notera aussi rapidement que plus d'une fois, Katsura se laisse aller à des références au plus grand succès de son ami manga Toriyama (Dragon Ball bien sur) : les deux doigts sur le front pour sentir la présence de quelqu'un et bien entendu la transformation en méga play-boy qui ressemble à s'y méprendre avec un Supersaiyen.
En assumant ces références à Akira Toriyama, Katsura met aussi en place l'humour en commun qu'ils ont, les techniques ridicules de combat de Junta qui fait manger ses crottes de nez à ses ennemis, etc ...


Bon, on a passé les références à DB, on a passé le coté SF, maintenant parlons de l'amour. Masakazu Katsura utilise souvent les mêmes stéréotypes de filles dans ses romances (certains diront que de toute façon tous les persos de shonen reposent sur des stéréotypes). En gros on a toujours le même quator : l'ami d'enfance, la jolie fille du lycée que tout le monde aime, l’excentrique et la tentatrice. En général cette dernière apparait relativement tard. Dans l'ordre ça nous fait donc Ami, Tomoko, Karin et Kotomi. La particularité de génie de Katsura c'est que si ses stéréotypes sont toujours présents dans l'histoire, le résultat final n'est jamais le même. Je ne vais pas spoiler l'histoire ici, mais pour ma part j'ai été un peu déçu du choix final, un peu attristé, mais en y réfléchissant, ça paraissait le plus logique et finalement des indices avaient été glissés bien fréquemment.
C'est vrais que ça va surprendre ceux qui sont habitués à voir toujours les mêmes personnages finir ensemble, mais bon, c'est pas un mal de changer.
Au niveau sentimental, même si il est très ridicule, Ryuji est cependant un bon ajout dans l'histoire, surtout au début puis qu'on voit qu'il ressent une certaine honte vis à vis de ses pouvoirs, de sa cruauté, etc ... On regrettera que ce coté ne soit pas d'avantage creuser.

Et ce n'est pas la seule chose à regretter, la vitesse du dernier arc par exemple qui tient en un demi-volume (premier arc : 3 tomes, second arc : 1 tome et demi, dernier arc : un demi tome). Le dénouement de la romance bien rapidement traité aussi. Globalement on a un gout de "pas assez travaillé", même si on salut le travail de l'auteur et qu'on prend du plaisir grâce à cela, on pouvait s'attendre à mieux.
Je vous invite donc à lire Ai Video Girl, où la science fiction est moins présente certes, mais où l'histoire amoureuse est peut être mieux mis en action.
mavhoc
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le 4 août 2012

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mavhoc

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