5ème tome des Incontournables de Spider-man, Panini nous maintient dans l'âge d'argent du comics avec les numéros 53, 54, 55, 56, 88, 89 et 90 d'Amazing Spider-man (1967-1970). Autant dire qu'on est dans du rétro, et du bon rétro ! En terme de dessin, Romita Sr est vraiment à son top, on a le droit à plusieurs des histoires qu'il a le mieux dessiné. Il faut dire que l'on a beaucoup de passage avec des jeunes, notamment Gwen et Mary-Jane, deux personnages que Romita maitrise totalement. Le génie de cet artiste se retrouve aussi avec Octopus, un des méchants dont les mouvements sont totalement sous-contrôle, on est loin de l'aspect presque caricatural des positions du Bouffon Vert.

Ces numéros mettent en place deux combats contre le dangereux docteur Octavius, deux histoires assez longues qui s'inscrivent clairement dans l'époque, mais dans ce qui se faisait de mieux, il faut le dire. On a donc le droit à des combats bien ficelé, une narration fluide, des personnages hauts en couleur, et puis, il faut le dire, le triangle amoureux entre Mary-Jane, Gwen et Peter est absolument génial, c'est vraiment, en terme de romance, ma période préférée de Spider-man.
On n'échappe pas non plus aux gros défauts de cette époques : les paroles qui sont débitées de façon incessante en plein combat, les protagonistes ne cessant de commenter ce qui se réalise. C'est encore plus énervant quand on est face à Octopus, qui est vraiment connu pour aimer parler tout seul. Bref, certaines cases sont un peu surchargées de texte. La vision d'Octopus est d'ailleurs encore très caricatural, aimant "le mal pour le mal", c'est un peu simpliste malheureusement.
A coté de cela, on voit également une préoccupation environnemental, on sent que le but est de sensibiliser le lecteur aux problèmes d'environnement (déjà !) et à réduire la pollution en ville. Un des premiers sujets sérieux de sensibilisation chez Spider-man, ça culminera quelques années plus tard avec l'arrivé de la drogue comme thématique.
Évidement, on a aussi mon ennemi mortel : Tante May. Plus chiante que jamais, elle est à son paroxysme ici. En effet, elle est persuadée que Octopus est un gentleman qui combat Spider-man. Elle ne pense même pas qu'il y a manipulation, mais que tous les journalistes se sont simplement trompés lors de la rédaction de leurs articles. Je crois qu'on a notre palme pour l'idiotie du siècle. Et bien sur, elle continue à être cardiaque et à détester Spider-man, ce qui reste aussi peu convainquant au passage.

Globalement, on a donc des combats assez sympa pour l'époque, bien qu'un peu caricaturaux, comme les ennemis. Le dessin est dans la bonne moyenne, mais reste assez vieux et le côté monologue constant en a pris un sacré coup. La présence cependant de la vie privée de Peter Parker est un excellent point, on se passionne vraiment pour ces pages qui, elles, n'ont pas vieillies. Enfin, dans le #90, on a la fameuse mort d'un proche de Peter Parker, bien que ça soit très rapide comme passage (certains diront bâclés), on ne peut qu'être marqué par ce tournant, annonciateur d'une autre mort ...
mavhoc
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le 1 mars 2014

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