Le premier tome de Daredevil par Frank Miller, dans la récente collection Marvel Icons de Panini, a été une véritable révélation. Le genre d’ouvrage qui fait qu’un personnage que l’on commence à apprécier devient incontournable, pour ne pas dire culte, tout comme les épisodes composant ce premier volume. Une incroyable intensité, de merveilleuses émotions et une histoire écrite d’une main de maître. C’est donc avec un grand plaisir que je me lance dans ce deuxième tome.

La mort d’Elektra a bouleversé Daredevil. Pour l’Homme sans Peur commence alors un sombre voyage. Il affronte de vieux ennemis, retrouve des alliées, Black Widow et le Punisher, et découvre enfin la vérité sur lui-même lors d’un dramatique face-à-face avec Bullseye. Frank Miller et Klaus Janson mettent un terme à leur mémorable prestation sur la série Daredevil. Des épisodes dessinés par David Mazzucchelli et un Graphic Novel peint par Bill Sienkiewicz complètent le sommaire.
(Contient les épisodes Daredevil #182 à191, 219 et 220, 226 et Daredevil Love and War)

Elektra est donc morte, des mains de Bullseye, ce dernier finissant prisonnier de son propre corps dans un hôpital suite à une terrible chute. Et c’est donc un Daredevil au fond du gouffre, n’arrivant pas à admettre la mort de la belle ninja, que nous retrouvons au début de ce deuxième tome.

Mais le crime et les criminels ne laissent pas le temps à notre héros de faire son deuil. Il se retrouve très vite embarqué dans une sale histoire avec le Punisher en guise de compagnon de route. Et le courant ne passe absolument pas entre les deux bonhommes.
Les chapitres défilent, les histories également, mais on a l’impression de suivre la même intrigue du début à la fin. La quête de Matt pour retrouver Elektra, sa soif de justice avec ou sans le masque de Daredevil, sa culpabilité et son étrange histoire d’amour avec Heather ! Notre héros est fou de chagrin pour Elektra mais à côté de cela demande la main d’Heather, pour qui il n’a jamais montré de véritables sentiments, pire, il fait tout pour couler sa société ! On sent à quel point il est perdu.

D’autres personnages vont venir l’épauler le temps de quelques épisodes, comme Black Widow, toujours très attachée à lui et qui se retrouve dans de sales draps à cause de la Main ! La Main qui ne cesse de prendre de l’ampleur au fil des épisodes, devenant une menace terrible et implacable, mais aussi la source d’un espoir complètement fou pour Matt ! On découvre également des liens entre la Main, Elektra et Stick. Le background de Daredevil devenant toujours plus riche au fil des histoires.

Comme je le disais, au travers de ces fils rouges tout au long du tome, nous avons le droit à des histoires poignantes et d’une richesse émotionnelle absolument fantastique, comme le face-à-face intense entre un Daredevil à bout, désabusé et un Bullseye coincé dans son lit d’hôpital. Ou des épisodes où Frank Miller s’interroge sur la Justice, la façon dont elle est perçue, utilisée, rendue ou encore manipulée.

Comme pour le premier volume, l’intensité dramatique ne cesse d’augmenter exponentiellement, pour atteindre des sommets inattendus. Tout aussi inattendus que la conclusion de ce run magnifique de Frank Miller. Et là on ne peut qu’hurler un énorme non plaintif, tant on ne veut pas que cela s’arrête maintenant. On en veut encore, on veut la suite, on ne veut pas patienter.

Nous avons le droit ensuite à quelques épisodes de niveaux différents. Celui avec le « fantôme » m’a surpris tant il est compliqué à comprendre, tandis que celui sur Heather m’a choqué ! Enfin, un Graphic Novel termine ce volume, peint par le grand Bill Sienkiewicz, dont le style ne plaira pas à tout le monde, loin de là, tant le style abstrait et les couleurs pastel sont surprenants. On y suit la quête du Caïd pour soigner sa femme et comment il va prendre en otage celle d’un grand spécialiste pour le forcer à se pencher sur le cas de Vanessa. La charmante Cheryl, femme du spécialiste ne laissera pas insensible l’homme chargé de la séquestré, ni-même Daredevil…

Bref, ce tome #2 confirme l’impression de génie, de culte qui se dégageait du premier volume. Frank Miller a bouleversé l’univers de Daredevil, avec des intrigues sous formes de toiles qui s’étirent, s’étirent à travers des dizaines de numéro, créant ainsi une intensité palpable et une profusion de sentiments qui nous prennent au ventre. Une découverte merveilleuse !
Romain_Bouvet
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le 18 janv. 2015

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