Avant le H.A.M.M.E.R., avant la Cabale, avant les Dark Avengers, avant d’être acclamé en héros, il y a eu les Thunderbolts sous la bannière The Initiative pour Norman Osborn. Oui ! L’un des méchants les plus barges de l’univers Marvel s’est retrouvé à la tête des Thunderbolts et des autres fous, tordus et autres criminels composant cette équipe si particulière ! Oui, Civil War fut vraiment une période trouble !


Au cours de Civil War, Norman Osborn forme une nouvelle équipe au service du gouvernement : les Thunderbolts. Ce groupe a pour mission d’appréhender, par tous les moyens, les surhumains qui refusent de se soumettre à la loi de recensement.
Retrouvez l’intégralité de la prestation de Warren Ellis sur Thunderbolts (Iron Man : Extremis, Nextwave) et Mike Deodato Jr (Original Sin).
(Contient les épisodes Thunderbolts #110 à 121)


Alors oui, certes, on arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Pour ceux qui n’ont pas lu Civil War (honte à eux), Iron Man, dans sa lutte contre Captain America, et pour promouvoir la loi sur le recensement, Tony Stark, Reed Richards et Hank Pym décident de faire appelle aux Thunderbolts, dans une version bien dangereuse (Venom, Opale, Swordsman, Bulleyes, Penance, l’Homme Radioactif ou encore Songbird), le tout chapeauté par Norman Osborn ! Difficile, dans de telles conditions, et face à de telles mesures de soutenir le camp d’Iron Man !


D’autant que Warren Ellis nous plonge véritablement au cœur de la montagne des Thunderbolts et de ses sombres secrets ! En effet, ce n’est pas de gaieté de cœur que tous ces énergumènes ont décidé d’œuvrer sous la bannière des Thunderbolts. Norman Osborn manipule son monde, fait des promesses, ment, bref, fait tout son possible pour museler et contrôler son équipe. Et l’on comprend vite qu’une équipe basée, bâtie sur ce genre de fondations est forcement vouée à l’échec, à la catastrophe.


Et après des missions catastrophiques, des meurtres, du cannibalisme, il ne faut pas longtemps pour que tout cela s’emballe et explose à la figure de Norman Osborn au cœur même de sa montagne. Les menaces, les dangers venant aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Dommage cependant que certaines menaces ne soient pas très lisibles. Pour ma part, ces quatre prisonniers ne me disent rien et leurs motivations me sont inconnues.


De même, il est dommage, mais il fallait s’y a attendre, les cibles des Thunderbolts, et donc les candidats à des mutilations ou au meurtre tout simplement, sont des « héros » de seconde, troisième voir quatrième zone. Franchement ? Steel Spider ?


Durant ces quelques épisodes, reprenant le run de Warren Ellis sur le titre, nous assistons au comment du pourquoi de tel ou tel membre dans l’équipe (comprendre comment Norman les tient), à leurs premiers actes de barbaries et à la folie progressive de Norman (est-elle seulement partie ?) conduisant à l’implosion, petit à petit, du groupe, avant une petite réorganisation, où d’autres personnages montrent qu’ils sont tout aussi aptes à la manipulation.


Graphiquement, c’est de l’excellent Deodato Jr. Certes pas celui d’aujourd’hui, mais déjà bien meilleur que celui de 1993. Toujours ce formidable travaille sur les ombres, cette mise en page dynamique, cette capacité à faire ressortir les émotions de ses personnages (la folie de Norman, la peur de Swordsman pour ne citer que celles-là). C’est esthétiquement très beau, la palme allant sans aucun doute à ses personnages féminins ! Comment ne pas fondre devant Opale, si sexy et sensuelle mais sans en faire trop, tout en formes, en ombres et en divinations.


Bref, histoire classique bien que plaisante, rien d’extraordinaire dans ce tome, et l’appellation Dark Avengers est clairement là pour en vendre quelques un en plus, ce n’est pas du Dark Avengers, ça en est le prélude certes, mais cela reste du Thunderbolts. On sent clairement que Panini surfe sur la vague, car si cela reste sympathique à lire, et graphiquement magnifique, pas sûr qu’un Deluxe soit vraiment justifier surtout qu’on a le droit qu’à un pan de cette période, sans le début, sans la fin.

Romain_Bouvet
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le 7 mars 2016

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Romain Bouvet

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