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Le Tango divin
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Cette oeuvre compile deux petites histoires : Noël avec Karadzic et Soba. Elles font suite à une des oeuvres majeures de Joe Sacco, Safe Area Gorazde, dans laquelle l’auteur retrace des évènements de guerre en Bosnie dans la fin des années 90.
Dans un contexte d’après-guerre, « Noël avec Karadzic » est le premier récit dans lequel Sacco suit ses amis journalistes à la recherche de Karadzic, un criminel de guerre Bosniaque.
Une scène assez parlante est celle où les journalistes essayent à tout prix de faire un enregistrement sonore de coup de feu pour leur reportage afin de pouvoir l’envoyer à leur rédaction. Il y a un côté parlant dans lequel le journaliste n’humanise pas réellement ce qui l’entoure (d’autres être humains qui vivent des coups de feu au pied de leur port au quotidien) mais plutôt un voyeurisme dans le malheur. On retrouve des scènes similaire dans l’oeuvre de Sacco dans ses reportages en Cisjordanie, ce qui laisse penser une experience universelle au journalisme de guerre.
Plus tard dans l’histoire, Sacco et sa bande finisse par trouver le criminel de guerre dans une église lors d’une cérémonie Noël. Il finisse par assister à la messe à ses côtés. Et il y a un réel choc de la part de l’auteur, qui se trouve face à un homme calme, tranquille, quiconque, tandis que cette même personne est responsable il n’y pa si longtemps de camps de concentration et de nettoyage éthnique. La banalité du mal en quelques pages.
Dans la seconde oeuvre « Soba », on suit une personnage du même nom qui est à la fois démineur pour l’armée bosniaque et artiste désabusé le reste du temps dans les bars et boites de Sarajevo. Le témoignage assez unique montre d’une certaine manière les dessous de la guerre, entre ce qui ont fui et ceux qui ont fait le choix de rester, ceux qui partent aux fronts et ceux qui ne reviennent jamais. Dans Soba il y a un héro assez tragique, dans le sens où, il n’existe que grâce à Sarajevo. S’il quitte Sarajevo, il n’est plus personne, et si Sarajevo tombe, il sera mort. S’en suit donc un combat pour cette ville qu’il aime et qui l’aime. Les chiens m’ont fait penser aux mêmes chiens décrits dans les oeuvres de Orhan Pamuk.
Dans les deux oeuvres, il est assez amusant de voir le style de l’auteur qui n’a pas encore totalement muri, les traits sont plus grossiers que dans les ouvrages qu’il publiera par la suite, peut être même un peu plus cartoon. Le contraste des couleurs pas toujours très bien maitrisé.
Un chouette bonus à l’oeuvre de Sacco mais qui reste anecdotique.
Créée
le 3 juil. 2025
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