"How long before you start killing for the sake of it"

Première série régulière consacrée à Elektra, dirigée durant une quinzaine d'épisodes par le duo Peter Milligan / Deodato.
C'est sympa au dessin, un style qui est assez différent du Deodato moderne et je pense d'ailleurs qu'il me plait plus dans son graphisme old-school.


Au scénario Milligan a une vision très nette de ce qui l'intéresse chez l'héroïne. Le fil rouge sera clair avec la question d'une vie normale pour Elektra, d'une rédemption si possible accessible.


Elle possède ainsi un dojo, adopte rapidement le personnage de Nina en tant que roomate, sort avec un mec normal en la personne de Mac, se fait engager comme danseuse, collabore avec la police par moment. Et même des choses très simples comme prendre un petit-déj avec ses amis, ce sont des moments agréables dans le titre qui change de l'Elektra éternelle assassin qu'on nous ressort tout le temps.


Le méchant de l'histoire durant les 8 premiers épisodes se nomme l'architecte et sera plutôt efficace en envoyant de nombreuses menaces contre l'héroïne. La première étant Bullseye et qui je trouve est très raté graphiquement par Mike. Par contre les personnages féminins comme Nina ont vraiment des très bons visages et j'aime beaucoup ses décors de ville qui appyuient le côté urbain du titre.


Le personnage de Blacklash est l'une des bonnes surprises du début de série, début qui rame un peu sur les tous premiers épisodes et empêche de pleinement plonger d'entrée dans l'ongoing.



Blacklash because that was easier than being Marc Scarlottih, husband... father... We 're all cowards !



On a aussi pas mal de guests avec Wolverine qui fait coucou régulièrement, Strange, le fantôme de Stick qui apporte un petit plus à la série. Et évidemment le triptyque avec DD qui marque la fin du run de Milligan sur la série.
Il y a aussi un propos sur la sexualité assez moderne pour l'époque à travers le personnage qui échange de corps et devient une femme. Pour un comics tout public c'était assez avant-gardiste.


Après l'épisode 13 et la scène du Seppuku, un autre scénariste arrive sur le titre. il fait péter tout ce que Milligan avait construit avec son arc "A Death in the familly". Tue ou vire les nouveaux personnages introduits sans leur faire honneur, ramène tout l'univers Marvel pour faire des bains sang à chaque épisode (Wolverine, Shang Shi, le caïd...)


Bref, tout ça manque cruellement d'âme après le départ de Milligan, d'autant que cette histoire n'aura jamais de suite chez Marvel, ce qui laisse cruellement sur sa faim. Et puis je n'aime pas l'idée de désacraliser le mythe de l'ascension chez Elektra alors qu'il a toujours s'agit d'une de ses forces.



I am not down for the count yet ! I am going to clear my name. I am going to restore the chast ! I am going to reclaim Nina. All this I swear...



(Et la suite, bon pas grave... Vraiment un serment en l'air)

WeaponX
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Voyage à travers le 9ème art (2017)

Créée

le 22 janv. 2017

Critique lue 250 fois

WeaponX

Écrit par

Critique lue 250 fois

Du même critique

House of M
WeaponX
8

Wanda au pays des merveilles

Un crossover entre l'équipe des Astonishing x-men de Whedon et les New Avengers de Bendis, supervisé par ce dernier et dessiné par Coipel. Bref: House of M. Graphiquement, le dessinateur français...

le 22 juil. 2016

8 j'aime

4

Carnival Row
WeaponX
10

"You're so lost Philo..."

Amazon annonçait une série avec en tête d'affiche Orlando Bloom (l'un des trois acteurs dont je pourrais voir n'importe quel projet) et l'envoutante Cara Delevingne que j'apprécie à chaque film...

le 25 nov. 2019

7 j'aime

1