Je ne suis pas le plus grand fan d’Injustice. Des histoires plaisantes, mais souvent répétitives, une machine qui va souvent dans le même sens, mais une intrigue qui parvient à suffisamment tenir en haleine, avec malgré tout des moments sympas. Mais je dois bien avouer que j’ai été particulièrement déçu par l’ultime tome de la série. Nous étions en droit d’espérer vivre le grand final de cette intrigue. Et alors que la tension ne fait que grimper, on se retrouve avec un nouveau cliff final sous forme de rebondissement.
La suite, avant Injustice 2 et à suivre dans les deux tomes de Injustice Ground Zero.


Au cours de sa carrière de criminelle, Harley Quinn a toujours vécu dans l’ombre de son amant, Monsieur J. Mais quand le Joker décide de s’en prendre à Superman, le poussant à commettre l’impensable et à s’autoproclamer souverain implacable de la Terre, c’en est trop pour elle. Elle rejoint alors la résistance aux côtés de héros menés par Batman, que sa présence plaise ou non. Pour la première fois de sa vie, l’ancienne psychiatre vit pour elle-même et ses propres idéaux moraux.
Injustice : Gods Among Us, devenu en peu de temps une référence du jeu de combat, est aujourd’hui l’une des adaptations de jeu vidéo les plus populaires. Forte de ce succès, renforcée par la richesse des personnages DC et l’approche inédite adoptée par les auteurs, la série se poursuit aujourd’hui avec Injustice Ground Zero et proposera aux lecteurs de revivre le scénario du premier jeu à travers les yeux d’Harley Quinn. Suivra ensuite Injustice 2 !
(Contient les épisodes #1 à 6)


Que ce soit dans un livre, un film, une série ou un comics, je ne suis pas fan, du tout, de ces épisodes, ces instants flashback qui reviennent sur les événements précédents. Je trouve cela long et cela empiète sur la durée, ou la pagination de l’œuvre concernée.


Et c’est justement ce que l’on nous propose avec la première partie de ce premier tome de Ground Zero. Mais la narration se fait du point de vue d’Harley Quinn. La déjantée ex-psychiatre raconte, à une personne dont on ne voit que l’ombre, les événements tragiques qui ont conduit Batman a téléporter, depuis une autre réalité, une autre planète Terre, les héros de la Justice League afin de l’aider dans sa mission de défaire le Superman tyrannique de cette Terre !


Ce qui est dommage, en suivant le point de vue d’Harley, c’est que nous n’assistons pas vraiment aux explications de Batman aux membres de cette Justice League. J’aurais bien voulu voir leur réaction face à ce qu’est devenu Superman ici. De même nous n’avons pas le droit à la suite directe du dernier tome d’Injustice, puisque que Harley n’était pas présente. Vraiment dommage également. On a l’impression d’avoir loupé quelque chose, qu’une partie est manquante.


Harley, quant à elle, est devenu chef de groupe, avec ses Rebelles du Joker, elle se découvre l’âme d’un leader, elle prend plaisir à prendre les décisions, à diriger et non à suivre, à être sur le devant de la scène et non plus dans l’ombre. C’est une nouvelle Harley !


Mais on comprend vite, qu’à ses yeux, elle est un point fort indéniable pour Batman et les insurgés, alors qu’en fait elle est un poids mords, mais elle se voile la face, elle vit sa vie sans véritablement se soucier de ce que l’on peut lui dire, ou de ce qu’elle fait. Sa tentative de rallier les super-vilains, sa tentative de vol de la Batmobile ou encore son kidnapping de Shazam ! Le pire, c’est qu’elle a les capacités, les motivations, mais elle est trop déjantée. Mais lorsqu’elle se retrouve face au Joker, il ne faut que quelques centièmes de secondes pour que tout cela vole en éclats !


Pendant ce temps, l’intrigue avec Batman n’avance pas énormément, l’action étant réellement centrée que sur Harley. Ce qui est bien dommage ! Tant le personnage, version Injustice, est caricatural et absolument pas drôle… A l’image de cette suite en fait ! C’est pas drôle, c’est long, l’intrigue est mise de côté pour se taper un délire sur cette Harley Quinn toute fade. Il ne se passe tellement rien vis-à-vis de l’intrigue principale que l’on pourrait carrément le zapper ! Et je ne peux que trop le conseiller par ailleurs. Espérons que les choses soient un peu différentes dans le second, et dernier tome.


Graphiquement, on retrouve des noms habituels comme Tom Derenick ou Marco Santucci et des petits nouveaux comme Pop Mhan ou Jheremy Raapack. Mais de ce côté là, pas de changement, on reste sur un style graphique que l’on connaît bien et qui remplit bien son rôle.


Bref, je ne comprend pas l’utilité, je n’ai pas aimé cette lecture, je suis déçu de ne pas avoir, véritablement, la suite de mon intrigue. Tout cela devient long, très long.

Romain_Bouvet
4
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le 15 janv. 2019

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Romain Bouvet

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