Iris Zero par Gatcha

Tôru est un Iris Zero, l’un de ces rares enfants nés sans pouvoir lié à sa vision. Quand la plupart des autres possède une faculté particulière lui permettant de « voir » des choses, lui reste désespérément ordinaire. Brimé dès son plus jeune âge, il a décidé d’adopter la tactique de l’exposition minimale. Se faire oublier est pour lui le meilleur moyen de ne pas souffrir de son manque. Aussi panique-t-il un peu quand la populaire et souriante Koyuki voit en lui – grâce à son iris – la seule personne capable de l’aider à désigner le chef de classe idéal. Que la jeune fille tourne autour de lui pour régler ce problème l’expose un peu trop aux regards…
Pour son premier scénario publié, Piroshiki prend un peu le contrepied des séries habituelles en présentant un héros ne possédant aucun pouvoir quand tous ceux qui l’entourent en ont un. Ce parti-pris de forcer le lecteur à s’intéresser à un personnage ordinaire fonctionne bien car il permet de mieux s’y identifier. Dans la société qu’il décrit, chaque enfant nait avec un iris spécial, qui lui donne la capacité de voir ou déceler quelque chose : les mensonges, les vocations, etc. Mais plutôt que de sombrer dans le fantastique, il préfère écrire de petits chapitres où Tôru devra mener une enquête sur un mystère, se rapprochant d’un polar lycéen bon enfant. Un mélange des genres réussi et plutôt original, d’autant mieux mené que le dessin de Hotaru Takana se révèle vivant et agréable, avec la pointe d’humour indispensable.
Une jolie petite découverte qui vaut le coup d’être conseillée.