Au secondaire, on le surnomme le “boutonneux”. Depuis quelque temps, ses notes sont aussi désastreuses que l’état de sa peau. Pour autant, le boutonneux est un joyeux cancre passionné de jeux vidéo et de mangas qui ne soucie pas tant de ses notes. Jusqu’au jour où il se fait convoquer dans le bureau du conseiller d’orientation, lui et les deux autres plus mauvais élèves de l’établissement. Celui-ci leur fait signer un contrat pour améliorer leurs performances d’ici la fin de l’année, “sinon vos parents vous tueront”, dit-il en souriant. À côté de lui, Mims, la weirdo anarchiste qui partage certains de ses cours et semble se câlisser de toute, frémit. À la maison, leurs parents, proches de la crise de nerfs, sont bien au courant du contrat : s’ielles ne s’améliorent pas, ielles seront obligées de les tuer.
Mims prend l’affaire au sérieux, mais le boutonneux peine à trouver la motivation ; ielles tentent bien de s’entraider, mais leurs notes restent insuffisantes et la menace les poursuit jusqu’à la fin de l’année scolaire… et la révélation de leur échec.
Avec L’enfantôme, Jim Bishop nous revient avec une bande dessinée psychédélique mêlant son fantastique habituel au récit initiatique. On retrouve le superbe dessin de l’auteur ; les couleurs pop et l’influence japonaise de son coup de crayon viennent adoucir la fantaisie horrifique de son histoire. Derrière le vernis surnaturel de l’intrigue, c’est surtout les défauts du système scolaire et les difficultés du passage à l’âge adulte que pointe Jim Bishop. Ses Enfantômes sont les laissées pour compte d’une société de performance anxiogène, et celleux qui se rebellent contre le conformisme et l'oppression du capitalisme, et qui trouveront - heureusement - un espoir au sein de leurs amitiés.