Ardentes Alliances

L’éditeur soleil publie plusieurs collections durables au sein des terres d’Arran :

Elfes, nains, orcs & gobelins et mages.

Avec le temps, le catalogue s’est épaissit et les personnages emblématiques sont devenus légion.

Pourquoi ne pas profiter de cette richesse pour des aventures communes entremêlant les personnages des différentes peuplades ?

Rappelons que dans le 1er volume, une alliance diabolique de rois humains a décidé, tout simplement, l’extinction des anciennes races.

C’est donc parti pour une guerre sans merci entre les humains belliqueux et les anciennes races désunis.

Ça va saigner tendance carnage.

Pour ce troisième tome, à la baguette pour le scénario, le bien connu Nicolas Jarry à l’imagination fertile.

S’ajoutent Kyko Duarte au storyboard et J. Nanfan à la coloration.

Des gages de qualité.

Les anciennes races sont prises d’assaut sur leurs propres territoires par les troupes sans pitié des rois humains.

Même si l’orgueil est de mise et les rancunes tenaces, elfes et orcs vont devoir fuir, et surtout s’unir afin de rejoindre à terme Dal'darum (le lieu de rassemblement où Redwin les attend tous).

Au cours de l’aventure, quelques personnages notoires vont apparaître : Myth (un gobelin roublard), Kronan (orc), Orouna (orc), Athé'non (elfe bleu), Ora (elfe sylvain), et Shannon (mage).

Pas de nains presque une hérésie !

L’intrigue, alternant entre différents lieux, mêle habilement amitiés, fuite, retournements, bestioles aquatiques, combats, bravoure et magies.

Tout le cocktail nécessaire pour rassasiés les amateurs d’héroïc fantasy.

Le scénario est suffisamment consistant pour maintenir le lecteur en haleine durant 86 pages.

A noter que Myth, notre célèbre gobelin à l'honnêteté proche du zéro (cf. tome 2 et 20 de la série Orcs & gobelins) nous fait le plaisir d’être le narrateur.

Il apporte sa vision caustique des événements.

Ne résistons pas à quelques extraits :

« Eux qui se voyaient déjà à festoyer avec de jolis colliers d’oreilles bleues en pendentif revirent leurs prétentions à la baisse. Survive leur parut déjà sacrément ambitieux.

Je suis un monte-en-l’air, un esthète de la rapine, je ne suis pas un coursier.

On n'était pas dans un conte pour marmots, à la fin de l’histoire, y aurait pas de sauveur, il resterait juste un tas de cadavres fourrés à l’asticot.»

A cela s’ajoute un graphisme de qualité, une constante de la série.

Un 3ème volume dans la lignée de cette série guerroyante.