le 31 oct. 2010
Des patates et du lard
Hank Bully et Scat font partie des compagnons de route de Lucky Luke qui, en un seul album, ont réussi à prendre autant de place que les Dalton dans le coeur des fans, dans le mien en tout cas. Lucky...
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BD franco-belge de René Goscinny et Maurice de Bevere (Morris) (1968)
A bien des égards, cet album reprend une structure développée avec grand succès 5 ans plus tôt dans La Caravane:
-> Road-movie qui traverse le far west (ici de Denver) pour atteindre la Californie. La Wells Fargo veut prouver qu'elle atteindra sa destination, même avec une valise remplie d'or, même en placardant partout son dessein. Les coyotes sont prévenus, mais il y a Lucky Luke comme ange-gardien.
Morris continue d'explorer tous les paysages fabuleux du continent, après avoir été un temps dans les plaines avec Des barbelés sur la prairie et les terrains arides du Sud avec l'Escorte et Tortillas pour les Daltons, nous voici dans les montagnes du Colorado et de l'Utah. Le trait reste toujours minimaliste hein, c'est du Morris, mais c'est de plus en plus léché.
-> Petit groupe composé d'un traitre : ici on ne suit pas un village en migration mais des voyageurs, qui ont chacun de bonnes raisons d'être de la partie. Comme dans la Caravane tout ne passera pas comme prévu, notamment en raison d'un voyageur cachant bien son jeu.
-> On retrouve des personnages haut en couleurs avec la réutilisation d'un cocher bourru (Hank Bully) mais attachant. Énorme coup de cœur pour le binôme que rien ne prédestinait la complicité : Digger Stubble, le chercheur d'or acceptant tous les paris de Scat Thumbs, un modèle de joueur détaché de tout mais sur lequel on peut compter dans les moments clés. Chacune de leur apparition dans l'album sont jubilatoires.
Le fait qu'on retrouve les ficelles de La Caravane (avec du mieux : interaction des persos secondaires, mais aussi du moins bon : la magie opère un peu moins, LL moins maestro) fait que cet album ne va pas chercher au dessus. A moins de faire les rapprochements avec les références cinématographiques distillées par Ugly.
En guise de conclusion de l'album, les auteurs se sont permis de faire figurer un poème laissé dans un coffre de diligence dérobé par "Black Bart the Po-8" (apparaissant dans l'album). Quand on disait qu'il y en avait pour tous les âges dans Lucky Luke :
I've labored long and hard for bread,
For honor and for riches,
But on my corns too long you've tred,
You fine-haired sons of bit...
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Créée
le 19 déc. 2020
Critique lue 220 fois
le 31 oct. 2010
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