le 5 nov. 2013
Guinea Pig.
Troisième aventure du célèbre duo Blake et Mortimer, "La marque jaune" est également le tome le plus connu de la série et est souvent cité comme le haut du panier, le style de Jacobs atteignant ici...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
Avec La Marque jaune (1956), Edgar P. Jacobs livre une œuvre magistrale qui conjugue mystère, science, et action dans une Londres embrumée et pleine de secrets. Ce classique intemporel des aventures de Blake et Mortimer met en scène un antagoniste emblématique, un complot machiavélique, et des héros au sommet de leur art. Une intrigue qui a tout d’un film noir, avec juste ce qu’il faut de science-fiction pour pimenter l’affaire.
L’histoire s’ouvre sur une série de vols et d’enlèvements mystérieux, orchestrés par un criminel insaisissable qui signe ses méfaits d’un "M" jaune lumineux. Très vite, la tension monte : les autorités sont dépassées, les médias s’emballent, et nos deux héros, le capitaine Blake et le professeur Mortimer, se retrouvent plongés dans une enquête haletante. Entre conspirations scientifiques et poursuites endiablées, leur quête les mène au cœur d’un Londres à l’atmosphère à couper au couteau.
Blake, comme toujours, est l’incarnation de la rigueur et de la maîtrise. Avec son sang-froid britannique et son flair pour les énigmes, il est l’élément stabilisateur face au chaos ambiant. Mortimer, en revanche, joue la carte de l’émotion et de l’ingéniosité, avec un rôle clé dans la résolution de l’intrigue. Leur duo, parfaitement équilibré, est un moteur essentiel de l’histoire.
Le véritable point fort de cet album est, bien sûr, son méchant : l’Homme à la Marque jaune. Avec sa silhouette imposante, ses plans machiavéliques, et son aura de mystère, il incarne l’archétype parfait du vilain charismatique. Ses motivations, dévoilées progressivement, ajoutent une couche de complexité qui le rend encore plus fascinant.
Visuellement, Jacobs atteint des sommets. Les décors londoniens, qu’il s’agisse des ruelles sombres, des bâtiments victoriens, ou des laboratoires inquiétants, sont magnifiquement détaillés. Chaque case respire l’ambiance du polar, avec des jeux d’ombre et de lumière qui amplifient le suspense. Les scènes de tension, notamment celles impliquant l’Homme à la Marque jaune, sont de véritables chefs-d’œuvre graphiques.
Narrativement, La Marque jaune est une réussite quasi parfaite. L’intrigue est riche, les rebondissements bien placés, et le suspense maintenu jusqu’au dénouement. Jacobs parvient à mélanger science-fiction et enquête policière avec une fluidité impressionnante, sans jamais perdre le lecteur dans des explications trop techniques ou des détours inutiles.
Cependant, certains passages peuvent sembler un peu datés pour le lecteur moderne, notamment dans le rythme ou la densité des dialogues. Mais cela fait partie du charme de l’œuvre, qui prend le temps de poser une atmosphère et de développer ses personnages.
En résumé, La Marque jaune est une aventure emblématique de Blake et Mortimer, où mystère et science-fiction se mêlent dans un cocktail captivant. Avec une intrigue prenante, des personnages mémorables, et une esthétique à couper le souffle, cet album est un classique indémodable. Une lettre "M" qui ne signifie pas juste "méchant", mais aussi "magistral".
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures BD des années 1950
Créée
le 23 déc. 2024
Critique lue 53 fois
le 5 nov. 2013
Troisième aventure du célèbre duo Blake et Mortimer, "La marque jaune" est également le tome le plus connu de la série et est souvent cité comme le haut du panier, le style de Jacobs atteignant ici...
le 30 mai 2011
Les aventures de Blake & Mortimer ont toujours été de haute volée sous la responsabilité de leur créateur, feu Edgar P. Jacobs. Mêlant Science Fiction, policier, aventures sur fond de de vengeance,...
le 1 nov. 2012
Considéré comme le sommet des "Aventures de Blake et Mortimer" (en lutte pour ce titre avec les 3 tomes du "Secret de L'Espadon), "La Marque Jaune" est un album référence du 9ème art. Père de la...
le 31 janv. 2025
Astérix, c’est un peu comme un banquet chez Abraracourcix : on y revient toujours avec plaisir, même si parfois le sanglier est un peu moins savoureux que d’habitude. Avec L’Iris Blanc, Fabcaro prend...
le 27 févr. 2025
Si tu pensais que les grandes histoires d’amour du XVIIIe siècle étaient toutes romantiques et pleines de sagesse, l’Abbé Prévost est là pour te prouver que non, on peut aussi écrire un best-seller...
le 19 févr. 2025
Si tu pensais que les classiques du XIXe siècle étaient juste de belles histoires d’amour contrariées, Les Misérables de Victor Hugo est là pour te rappeler qu’on peut aussi écrire un pavé où se...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.
