Bon Natacha c'est un grand souvenir d'ados et de tous les albums c'est celui là que je préfère. Un récit d'action avec fusillade, poursuite en voiture dans la neige. On tremble vraiment pour la belle. Et puis comme Mireille Darc dont elle emprunte la coiffure on est plus que sensible au charme de sa taille de guêpe et de son jolie popotin moulé dans un jeans. (fichtre le macho se réveille Sandrine Rousseau va me tirer les oreilles)

Bon je plaisante mais j'avoue que chaque fois que je relis cette épisode j'envie le chauffeur qui se rince l'oeil dans son rétroviseur tandis qu'elle se change à l'arrière de son taxi.

Séquence qui outre le fait qu'elle a pu titiller la libido du lecteur boutonneux est révélatrice d'une évolution dans l'histoire de la BD.

Certes il est logique, que dans l'urgence de la situation la belle Natacha se précipite hors de chez elle en peignoir, mais ne doutons pas que la même histoire raconté dix ans plus tôt nous aurait montré une héroïne parfaitement habillé sortant de chez elle. (Imagine t-on Lady X en petite culotte ?)

En fait cette courte séquence qui installe l'urgence du récit est révélatrice à plus d'un titre.


L'irruption du quotidien

Si on a pu bien avant voir Tintin ou Haddock prendre un bain et faire de la gym le matin (L'oreille cassé, Coke en stock, L'affaire Tournesol). Ce n'est pas si fréquent et souvent un Buck Danny ou Gil Jourdan surgissent tout habillé du lit dans lequel ils dormaient. Le héros cesse d'être un personnage hors du commun toujours prêt à l'exploit, il devient normal qu'il / elle ait une activité quotidienne semblable à monsieur tout le monde.

La sensualité au quotidien.

Malgré des formes de rêves, Natacha n'a rien d'une aguicheuse dans son comportement cependant il apparait que désormais contrairement à certaines de ses prédécesseuses (Seccotine, Queue de Cerise, la Castafiore) son charme constitue un élément normal de sa personnalité. Il est normal qu'on la trouve jolie parce qu'elle l'est tout comme il est normal qu'elle est un boy friend. La question de la sexualité n'est pour l'instant pas abordé. Walthéry sera beaucoup plus explicite 20 ans plus tard avec Rubine. (Notons au passage que le titre du premier épisode de Rubine "Les mémoires troubles" résonnent comme une évocation de cette aventure de Natacha).

Au lecteur s'identifiant à cette aventurière un message double est adressé celui d'une normalité du héros et une normalité du désir.

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le 22 oct. 2023

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