La Page blanche par Julien Camblan

Par défaut, je dois avouer que je suis assez hermétique au style de dessin de Pénélope Bagieu, et c'était suffisamment rédhibitoire jusque-là pour m'empêcher de dépasser le stade du feuilletage de ses BD. Ceci-dit, ça peut aussi s'expliquer par le fait que je ne suis pas tout à fait le meilleur représentant du public cible des Joséphine... Bref !

Du côté de Boulet, je n'avais rien lu d'autre que son blog, et encore, de façon tout à fait occasionnelle. J'aimais bien, mais je n'avais jamais non plus un fan absolu.

Alors c'est un peu par hasard, en allant acheter une autre BD, que je suis tombé sur La page blanche sur un présentoir. J'ai d'ailleurs encore un peu de mal à me rappeler quelle pulsion dépensière m'a conduit à l'acheter, alors que ma première réaction en l'ouvrant fut à nouveau une petite grimace sur les dessins. Mais le pitch était intéressant et, en le feuilletant, un petit quelque chose me laissait penser que ça pourrait me plaire. Je me suis donc laissé tenter.

Pas de regrets : j'ai adoré. Je me suis laissé porter par l'histoire, par la recherche de son identité par Eloïse, une recherche à la fois méthodique et terriblement simple, entrecoupée de fantasmes qui nous rappellent les poncifs des histoires d'amnésie et contrastent avec la réalité de son histoire. Bien sûr, tous les poncifs ne sont pas mis de côté, puisque l'amnésique se découvre une personnalité différente de la Elle d'avant, mais c'est développé si naturellement, et ça s'intègre tellement bien dans l'histoire et dans le discours de la BD que l'on n'y fait pas attention.

J'ai adoré donc, adoré l'histoire assurément. Quant aux dessins... Plus surprenant encore, j'ai appris à les apprécier. Bon, mon rapport au style n'a pas changé du tout au tout et on est toujours loin de ce que j'aime lire et regarder en temps normal, mais après une lecture, puis une autre, je me suis surpris à m'attarder plus sur chaque dessin, sur les détails, et à apprécier la cohérence entre ce style un peu « simpliste » et l'histoire en elle-même, l'ensemble s'accorde bien comme il faut.

Très bonne surprise pour un lecteur qui ne partait pas conquis d'avance.
Sylfaen
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le 19 janv. 2012

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Julien Camblan

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