Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Légendes des Contrées Oubliées, c'est d'abord un duo culte d'artistes (ami rôliste, tu ne peux méconnaître leur Kroc le Bô et son point de vie indestructible). Pourquoi en parler presque 30 ans après sa sortie ?
Et bien, par espoir que si d'aventure, jeune génération, vous croisez un jour dans une médiathèque, ce classique de l'heroic fantasy, vous y jetiez un oeil un peu intéressé, peut-être.


Cette trilogie démarre loin des complications chiadées d’une aventure aux ressorts inattendus, nous sommes au départ dans une typique quête d’héroic fantasy bien huilée avec des personnages si forts en caractéristiques de base qu’on pourraient penser avoir affaire à des archétypes rôlesques et préparer son dé. On cherche un roi ? Ok. Où il est ce gros nain ? C’est quand qu’on va poutrer ? Combien ça rapporte ? Ils sont où les gobs ? La taverne, pour les info elle est où ?
Puis on glisse lentement mais sûrement vers autre chose, la quête se complique, prend une tournure inattendue, on ne sait plus qui est méchant, gentil, manipulateur, manipulé. Les puissances divines se révèlent toutes aussi démentes les unes que les autres.
Les alignements des personnages prennent en épaisseur, dans un déroulé somme toute assez réaliste au vu de ce qui se présente à eux. Chevalier s’y entend pour captiver son lecteur amateur de saga épique aux allures de contes adulte dont les personnages ne s’inscrivent pas dans un manichéisme de mauvais aloi.


Le dessin de Ségur est du genre fourmillant de détails, précis, peint joliment, dans de belles compositions. Il nous balance du rêve mélangé à du glauque, de la grandeur et de la décadence. Il n'a pas son pareil pour exprimer de la méchanceté ou de la vilenie pure dans les faciès de ses personnages. Et pourtant, que de poésie dans ses décors. C’est d’ailleurs la grande force de cette Bd, ce qui fait son caractère unique, à mon humble avis.

Du-pain-et-du-zaatar
8

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Des cases en plus

Créée

le 31 janv. 2016

Critique lue 656 fois

Critique lue 656 fois

4
1

D'autres avis sur La Saison des Cendres - Légendes des Contrées Oubliées, tome 1

La Saison des Cendres - Légendes des Contrées Oubliées, tome 1

La Saison des Cendres - Légendes des Contrées Oubliées, tome 1

le 31 janv. 2016

Légende inoubliable des Contrées Oubliées

Légendes des Contrées Oubliées, c'est d'abord un duo culte d'artistes (ami rôliste, tu ne peux méconnaître leur Kroc le Bô et son point de vie indestructible). Pourquoi en parler presque 30 ans après...

La Saison des Cendres - Légendes des Contrées Oubliées, tome 1

La Saison des Cendres - Légendes des Contrées Oubliées, tome 1

le 4 août 2011

Critique de La Saison des Cendres - Légendes des Contrées Oubliées, tome 1 par LoeL

Un "grand ancien" dans les cycles d'heroic-fantasy français (bien antérieur aux Lanfeust, etc), mais qui se laisse toujours lire et relire avec plaisir, d'autant que les dessins sont superbes, avec...

La Saison des Cendres - Légendes des Contrées Oubliées, tome 1

La Saison des Cendres - Légendes des Contrées Oubliées, tome 1

le 12 oct. 2010

Critique de La Saison des Cendres - Légendes des Contrées Oubliées, tome 1 par Obilabilon

Dans le segment de l'heroic-fantasy, Légendes des Contrées Oubliées fait figure de haut du panier. Un souffle épique vous emporte sur les 3 tomes et vous laisseras muet jusqu'à la dernière page (ou à...

Du même critique

Tokyo Alien Bros., tome 1

Tokyo Alien Bros., tome 1

le 18 avr. 2017

Tokyo Alien Bros : rencontre avec le manga du troisième type

On est actuellement sur un catalogue éditeur 2017 qui est en train de me faire jubiler. Après Chiisakobé, La Cantine de Minuit, Tokyo Kaido 1, voici le premier opus de la saga tokyoïte en trois...

Je voudrais être tué par une lycéenne

Je voudrais être tué par une lycéenne

le 13 mars 2017

Eros et thanatos

Sous la jaquette, le tableau noir et blanc d'une obsession sur papier glacé... Encore une fois, Usamaru Furuya, qui est un des mes auteurs favoris, ne me déçoit pas. J'attendais avec beaucoup...

Bakemono Recchan

Bakemono Recchan

le 27 avr. 2016

Critique de Bakemono Recchan par Du-pain-et-du-zaatar

Du grand Asano, qui en peu de mots (un OS d'une quarantaine de pages) lance beaucoup de grain à moudre avec le talent qui est le sien dans les récits courts. Dans Bakemono Recchan, l'auteur va se...