le 20 mars 2012
Ah ces femmes...
Ah les femmes! Il suffit qu'elles arrivent pour que la pagaille s'installe. C'est avec un début d'histoire un peu cliché que Peyo nous sert finalement une histoire assez drôle, résumant parfaitement...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
BD franco-belge de Pierre Culliford (Peyo) et Yvan Delporte (1967)
Avec La Schtroumpfette (1967), Peyo et Yvan Delporte introduisent une nouvelle dynamique dans l’univers des petits êtres bleus : la première Schtroumpfette, créée par Gargamel dans une tentative de semer la zizanie au sein du village. Le résultat ? Une aventure drôle et un brin satirique sur les relations entre les genres, avec des moments de pure absurdité qui rappellent pourquoi les Schtroumpfs sont des classiques intemporels.
L’intrigue démarre avec une manœuvre machiavélique de Gargamel : il fabrique une Schtroumpfette dans le seul but de perturber l’harmonie du village. Son plan fonctionne à merveille, au départ. La Schtroumpfette, avec ses boucles noires et son caractère capricieux, joue sur la curiosité et l’inexpérience des Schtroumpfs, qui ne savent pas quoi faire face à cette nouveauté. Mais tout bascule quand le Grand Schtroumpf décide de lui offrir une métamorphose magique, la transformant en une Schtroumpfette blonde et irrésistible.
La Schtroumpfette est un personnage fascinant. D’abord outil de chaos, elle devient rapidement une figure d’intégration et de rébellion contre Gargamel. Bien qu’elle soit parfois cantonnée à des clichés, son évolution au fil de l’histoire lui donne une profondeur inattendue. Elle est malicieuse, mais aussi intelligente, et finit par prouver qu’elle est bien plus qu’un simple "élément perturbateur".
Les autres Schtroumpfs, eux, oscillent entre fascination béate et maladresse hilarante. Leur incapacité à gérer la présence d’une Schtroumpfette dans leur quotidien est une source constante de gags, que ce soit dans leurs rivalités pour attirer son attention ou dans leurs tentatives de "l’impressionner". Ces scènes, bien que parfois répétitives, sont toujours empreintes d’un humour bon enfant.
Gargamel, fidèle à lui-même, incarne une fois de plus le méchant aussi ridicule que malchanceux. Son plan, bien que brillant sur le papier, finit évidemment par lui exploser à la figure, offrant des moments de comédie savoureuse.
Visuellement, Peyo excelle dans la représentation des interactions et des expressions. La transformation de la Schtroumpfette est un moment clé visuellement marquant, et les scènes de groupe, avec les Schtroumpfs s’agitant autour d’elle, regorgent de détails amusants. Les décors, qu’il s’agisse du laboratoire de Gargamel ou du paisible village des Schtroumpfs, ajoutent une ambiance immersive à l’histoire.
Narrativement, l’album est simple mais efficace. Les thèmes abordés – la différence, l’intégration, et l’égalité – sont traités avec une légèreté accessible à tous, sans jamais devenir trop didactiques. Les dialogues, ponctués de jeux de mots et de quiproquos, maintiennent un rythme agréable tout au long de l’histoire.
Cependant, certains aspects de l’histoire peuvent sembler un peu datés, notamment dans la façon dont la Schtroumpfette est perçue et traitée par les autres Schtroumpfs. Bien que cela reflète l’époque de sa création, cela donne à l’album un charme un peu désuet, mais toujours attachant.
En résumé, La Schtroumpfette est une aventure charmante et humoristique qui apporte une nouvelle dimension à l’univers des Schtroumpfs. Entre les gags, les rivalités, et la transformation d’un plan diabolique en une leçon sur l’unité, cet album reste un classique indémodable. Un conte drôle et touchant où la première dame du village prouve que les Schtroumpfs peuvent schtroumpfer bien plus qu’ils ne le pensaient.
Créée
le 20 déc. 2024
Critique lue 13 fois
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