Rien ne serpe de courir...
En temps normal, on me signalerait que mon humour ne vole pas très haut après avoir fait mention de ce titre mais quand Goscinny les place dans ses albums, on crie au génie. Injustice nous voilà. Car oui le titre de ma critique est un calembour d'un druide dans l'album suivant. Ah oui j'ai une critique à faire moi.
Deuxième album donc, dans lequel je souris à chaque fois qu'on parle de la "lointaine Lutèce" et que Panoramix refuse de voir Asterix s'y aventurer. Cela lui posera moins de problèmes quand il se déplacera jusqu'au Bengale, ou la Grèce pour ceux qui ne veulent compter que ceux scénarisés par l'ami René. Une chose est sûre, c'est que Lutèce sera dépeinte de manière moins positive que toutes les autres villes de Gaule dans les albums. Pas un hasard.
On sent qu'on se cherche encore, graphiquement comme scénaristiquement. C'est encore un peu décousu mais ça marche encore. D'un point de vue comique déjà, je pense notamment au comique de répétition avec les Gaulois régulièrement emprisonnés et surtout l'ivrogne qui écorche encore plus le nom de Vercingétorix que Jamel écorche le nom d'Asterix dans Mission Cléopâtre. Ensuite, il y a un petit mystère pas déplaisant avec la recherche d'Amérix, le cousin chétif d'Obélix (sérieux, c'est un Asterix avec la tête d'Obélix), Obélix est pour la première fois mis en avant pour notre plaisir et enfin on mêle un peu de mythe gaulois avec cette serpe à la caricature du monde contemporain, une constante dans Asterix et qui fera ses preuves par la suite.
On prend ses marques, ce n'est pas encore excellent mais le duo magique est sur la bonne voie.