Ceci est une contre critique, pour défendre un des tomes les moins appréciés. Alors que pour moi, c'est l'un des meilleurs et je le considère comme une apogée du chat du rabbin.


Premièrement, dans ce grand tome les personnages reprennent de l'importance, Sfar fait appel à presque tous les personnages de la série, en redéfinissant leur personnalité et en marquant de grandes évolutions.

Un des charmes de ce 7eme tome, est le laisser-aller du chat il parle à tout le monde, il dit tout ce qu'il pense, il perd ses principes moraux. Ça offre donne une nouvelle facette et permet de relancer le concept. L'auteur met aussi en avant le non sens, la folie des actions de ses personnages, comme quand le rabbin du rabbin prie dans l'eau, ou quand Malka kidnappe l'enfant pour la paix et la fraternité entre les hommes. On développe plus de sympathie pour tous ces personnage.

Il est vrai que dans ce tome on rigole moins, mais cela laisse la place à plus de profondeur pour les personnages, plus de sérieux, plus de gravité, et plus globalement plus d'émotions... Le comique de la BD passe maintenant dans les scènes, et dans notre vision en surplomb de ce monde absurde.


On observe au début, que les personnages sont bouleversés par des petites choses : les deux petits chats, l'eau dans les lieux de prière, trouver le premier homme (mais toujours pas par le chat qui parle mdr). Ces petits bouleversements servent de prétexte/de déclencheurs à des grandes questions qui nous font partir dans tous les sens, et non un seul élément déclencheur et une trame claire et simple.

Le chaos narratif de La tour de Bab-El-Oued est critiqué mais je trouve au contraire que c'est en partie ça qui en donne sa richesse, c'est très théâtrale.

Une histoire sans direction, des exagérations, la folie/les délires des personnages, on ne sait pas où on nous amène, ni pourquoi, ni comment, les éléments n'ont pas de suite logique, on se pose des questions, on ne trouve pas de réponse, on se trompe, on tombe dans la folie, le malheur, la solitude, la haine... Mais ce n'est pas un problème pour moi, c'est un beau portrait de l'Homme. Je trouve aussi que c'est une bonne représentation de la vie. Je sais ça parait pseudo philosophique et bébête, mais c'est plutôt vrai et bien orchestré dans cette BD.

Un autre point qu'on peu facilement relever, est le manque de subtilité, mais pourquoi être subtiles, la réalité ne l'est pas. De plus, cela permet de se plonger dans le sujet et de pas seulement le laisser se faire deviner dans l'ombre d'un personnage. C'est un tome très théâtrale donc par nature moins subtile, on grossi le trait, on caricature...

Enfin, on trouve plusieurs fois un esprit de conte pour enfant ou de fable, volontairement raté ou sans morale. On ne veut pas apporter de réponse ou de certitude.


La fin est parfaite, le point culminant de ce bazar : la recherche de l'objet de paix, un mort-vivant, un corbeau injurieux, le diable du bien ; le dessin aussi évolue dans ce sens avec des couleurs saturé et irréel. Puis à la dernière page, d'un monochrome gris/bleu , le diable face à l’âne, se retrouve seul dans son rêve de paix et de couronne d'Angleterre magique.

Alicization
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le 6 juin 2022

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Alicization

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