Berger bienveillant

Reprenant les 3 trois lois de la robotique chère à Issac ASIMOV, l’éditeur Soleil propose la collection Androïdes dont le titre est explicite.

L’originalité de cette série réside dans le changement d’auteurs à chaque volume.

En raison de sévères avaries, un vaisseau atterrit en catastrophe sur une planète primitive.

Seul un androïde ressort vivant.

Pour construire un nouveau vaisseau afin de regagner sa planète originelle, il dispose de 9 200 années d’énergie, ce qui semble amplement suffisant.

Mais les êtres primitifs sur place n’ont aucune technologie.

Notre androïde décide donc d’élever le niveau de ces humains peu évolués et immatures.

Ce ne sera pas chose facile comme il va le découvrir en écumant les civilisations.

En effet, les humains ont une illogique capacité à s’autodétruire :

« Il est une constante dans les affaires humaines. Plus puissant est le souverain, plus abrupte est la chute et plus profond le chaos qui succède à sa disparition. »

Notre berger va aller de déconvenue en déconvenue.

Le scénario suit habilement la chronologie de l’histoire où navigue notre berger dans les méandres tortueux de l’âme humaine.

Arrivera-t-il à faire évoluer l’humanité pour enfin repartir ?

En tout le cas, le lecteur suit avidement cette aventure remplie de clin d’œil historique cocasse.

En filigrane, l’auteur développe toute une philosophie appuyant sur nos travers destructeurs.

Seule la fin manque d’un soupçon d’audace au regard de l’ensemble.

Mais ne boudons pas notre plaisir pour ce volume à classer dans les meilleurs de cette série avec Résurrection.

Enfin, pour ne rien gâcher, le graphisme est de qualité.

A lire et relire